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Burkina Michael Heath
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Les Etats-Unis ont investi plus 16 milliards de FCFA dans le secteur sécuritaire du Burkina Faso depuis 2018 selon le Sous-secrétaire d’Etat américain adjoint pour l’Afrique de l’ouest, M. Michael Heath qui était en visite à Ouagadougou le 3 février 2023. Lors de son séjour, il a eu des échanges avec quelques médias dont Libreinfo.net.

Par Daouda Kiekieta

Au lendemain de son audience avec le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, M. Michael Heath, Sous-secrétaire d’Etat adjoint américain pour l’Afrique de l’Ouest a pris langue avec des journalistes.

Au cours des échanges, M. Heath a réaffirmé l’engagement des États-Unis en Afrique et plus particulièrement aux côtés du Burkina Faso, confronté à une double crise sécuritaire et humanitaire.

Droit de l’homme, liberté individuelle et collective et liberté d’expression, sont entre autres des valeurs que les USA partagent avec le Burkina, selon M. Heath.

Dans le secteur sécuritaire burkinabè, le Sous-secrétaire d’Etat adjoint a révélé que « depuis 2018 », son pays a investi « plus 16 milliards de FCFA » pour soutenir la lutte contre le terrorisme.

« Nous avons un engagement très accru dans le domaine d’aide humanitaire. Les USA sont le premier partenaire du Burkina Faso en matière d’aide humanitaire » indique M. Heath, selon qui, « les États-Unis continueront d’apporter leur soutien au Burkina Faso ».

Les USA ne pourront pas livrer des armes au Burkina Faso selon M. Michael Heath

Dans ce contexte marqué par la crise sécuritaire liée au terrorisme, tous les regards semblent tourner vers le soutien militaire que pourraient apporter les Etats-Unis aux autorités actuelles du pays.

M. Michael Heath affirme cependant que son pays ne pourra pas livrer des armes au Burkina Faso au regard d’« un certain nombre de restrictions par rapport à l’aide qu’on peut apporter à un gouvernement militaire, dont celui du Burkina Faso ».

« Nous avons tout de même apporté une aide à des branches civiles du gouvernement burkinabè », précise M. Michael Heath, qui cite, notamment, « des gilets pare-balles, des véhicules, des équipements de détection d’engins explosifs ».

« Le Burkina Faso ne doit pas prendre n’importe qui comme partenaire », M. Michael Heath

De plus en plus, les pays du Sahel, confrontés à l’insécurité, diversifient leurs partenariats avec notamment la Russie. Sur ce point, le Sous-secrétaire d’Etat américain a indiqué qu’il est « tout à fait naturel que le Burkina Faso veuille diversifier ses partenaires dans la lutte contre le terrorisme ».

« Je sais que certains pays d’Afrique ont des relations de longue date avec le gouvernement russe » a reconnu M. Heath.

Cependant, il invite le pays à éviter les partenaires qui ne partagent pas les mêmes valeurs que les siennes.

Il ne faut pas « prendre n’importe quel partenaire qui va venir prendre vos ressources, chercher ses propres intérêts ou contribuer à accroître l’insécurité » souligne M. Michael Heath, qui dit avoir une préoccupation particulière quant à l’influence du groupe paramilitaire Wagner en Afrique.

Tout de même, les États-Unis restent confiants que le pays des hommes intègres ne fera pas appel à Wagner.

« Lors de notre visite en octobre dernier, les autorités nous avaient rassuré que la lutte contre le terrorisme allait être endogène, conduite par les Burkinabè. À ce jour, je n’ai rien entendu qui contredit cette opinion » argue M. Heath.

Le Burkina suspendu du MCC et exclu de l’AGOA

Selon le Sous-secrétaire d’Etat adjoint pour l’Afrique de l’ouest, Michael Heath, son pays continue de considérer le Burkina Faso comme son partenaire malgré ces suspensions et exclusions.

« C’est un espoir pour moi que le pays fasse très bientôt un effort vers le retour à la démocratie afin qu’il soit à nouveau éligible à ces programmes qui sont d’une importance capitale dans l’intégration économique régionale » a souhaité M. Heath.

La visite du Sous-secrétaire d’Etat adjoint pour l’Afrique de l’ouest, Michael Heath intervient près d’un mois après celle de la Secrétaire d’Etat français, Mme Chrysoula Zacharopoulou.

Cette dernière était également venue réaffirmer l’engagement de la France aux côtés des autorités burkinabè.

Sauf que, depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré le 30 septembre 2022, les relations entre Paris et Ouagadougou ne cessent de se dégrader.

Le 18 janvier 2023, les autorités ont demandé le retrait des soldats français du Burkina Faso dans un délai d’un mois.

Le 26 janvier 2023, Paris a rappelé de son ambassadeur au Burkina Faso « pour mener des consultations ».

Lire aussi: Coopération : «Les Etats-Unis ne livrent pas des armes aux gouvernements militaires » Michael Heath, Sous-secrétaire d’Etat

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