Le ministre d’état, en charge de la Défense nationale, le Colonel major Kassoum Coulibaly a signé des arrêtés de suspension d’emploi de plusieurs militaires le 4 octobre 2023. Cependant, les motifs ne sont pas indiqués dans ces arrêtés consultés par Libreinfo.net.
Par Hakim Hien
Au Burkina Faso, le ministre d’état en charge de la Défense nationale, le Colonel major Kassoum Coulibaly a signé le 4 octobre 2023, des arrêtés de suspension d’emploi de plusieurs militaires burkinabè dont des officiers.
Selon les arrêtés consultés par Libreinfo.net, au moins huit officiers dont trois lieutenant-colonel, quatre Commandants et un Capitaine sont frappés par la mesure de suspension d’emploi. C’est «une mesure administrative conservatoire» prise par le ministre chargé des armées contre des présumés auteurs de «faute grave».
La suspension d’emploi a un «effet immédiat», «dès son prononcé, le militaire est écarté de son emploi et des responsabilités qui y sont rattachées».
Les figures les plus connues sur les listes de cette mesure sont: le lieutenant-colonel Roméo Ouoba qui a dirigé les forces spéciales sous les ex Présidents Roch Marc Christian Kaboré et Paul Henri Damiba; le lieutenant-colonel Tidiane Cheick Hamza Ouattara jusque là commandant de la légion spéciale de la gendarmerie, du capitaine Christophe Maïga, commandant en second de l’unité spéciale d’intervention de la gendarmerie, d’Abdoul Aziz Aouoba, le commandant des forces spéciales, et de Boubacar Keïta, le directeur général de l’Institut supérieur d’études de protection civile.
À ces noms s’ajoutent ceux de trois sous officiers supérieurs, les Adjudants Windinmalégdé Kaboré, Mahamadi Al-Bassiri Ousmane Sanfo et du sergent chef Brice Ismaël Ramdé.
Ces mesures de suspensions d’emploi interviennent dans un contexte où plusieurs officiers ont été interpelés depuis le 27 septembre 2023 selon le parquet militaire pour une «tentative de coup d’état déjoué» le 26 septembre 2023. Le parquet militaire avait annoncé l’interpellation de quatre officiers et deux autres en fuite.
Une procédure judiciaire avait été ouverte et la justice avait invité toute personne qui avait des informations relatives au fait de venir témoigner.
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