A la veille de la marche de l’opposition contre la dégradation de la situation sécuritaire, la coordination nationale en charge des mouvements et associations du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) était en assemblée générale le vendredi 2 juillet 2021 à Ouagadougou. A l’occasion de cette rencontre, les premiers responsables ont demandé aux militants de ne pas se mêler à ladite marche mais de vaquer à leurs occupations ce jour. Par André-Martin Bado
L’opposition politique maintient sa marche prévue les 3 et 4 juillet 2021. Elle invite le peuple à sortir pour protester contre la dégradation de la situation sécuritaire du pays. Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti au pouvoir se démarque de cette marche. Il invite ses militants à ne pas répondre à l’appel de l’opposition. « On nie l’utilité́ de cette marche. On ne veut pas vous voir là-bas, même si c’est pour aller observer comment ça se passe. Allez-y vendre au marché́. Vaquez à vos occupations. Il faut que samedi soit un jour normal. Ceux qui veulent marcher, si c’est l’histoire des marches, nous pouvons leur écrire des bouquins et des bouquins » a lancé aux militants, le président du parti, Simon Compaoré.
Il estime que cette marche est inutile et inopportune, elle n’apportera rien dans la lutte contre le terrorisme et que l’opposition peut marcher un mois mais la lutte sera vaine. Pour lui, l’heure n’est pas aux discours mais à la mobilisation générale pour soutenir le président du Faso Roch Kaboré dans son combat contre le terrorisme. «Roch a besoin de nous. Nous devons nous mobiliser pour lui apporter notre soutien mais aussi témoigner notre marque de solidarité à l’endroit des FDS et des VDP par nos diverses contributions. Faisons qu’il comprenne qu’il a du monde derrière lui. Qu’il avance avec une troupe ».
Pour, le secrétaire chargé des organisations de la société civile du MPP, Abdoulaye Mossé, le Chef de file de l’opposition politique, Eddie Komboigo, n’a aucune légitimité pour organiser une marche nationale. Il a lancé un appel à Eddie Komboigo :« nous lui demandons donc de savoir raison garder et de revenir à la table du dialogue pour l’intérêt supérieur de la nation »