B.S est poursuivi pour des faits d’association de malfaiteurs terroristes. Il est appréhendé en janvier 2023 alors qu’il accompagnait un mineur sur une base terroriste. A la barre du Pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes terroristes le 25 septembre 2024, il refuse de reconnaître les faits. Libre.info.net a assisté au procès. Il a été condamné à une peine d’emprisonnement de 21 ans, dont 15 ans fermes, assortis d’une sûreté de 10 ans et à une amende de 1 million de FCFA avec sursis.
Par Prisca Konkobo
Pris la main dans le sac. C’est ce qu’on peut dire de la situation de B.S. Il est appréhendé alors qu’il accompagnait un mineur sur une base terroriste. Une base bien connue du prévenu qui y avait déjà passé 5 jours.
«B.A, mineur, m’a demandé de l’accompagner sur une base terroriste située dans la forêt de Nassira. Il a dit qu’il voulait étudier le Coran. C’est tout. Il ne partait pas pour être terroriste», indique-t-il.
«Mais quel intérêt de l’amener sur une base si ce n’est pas pour être terroriste?», demande le tribunal. «Je lui ai dit que ce sont des malfaiteurs et qu’ils ont des armes. Et il m’a dit de l’accompagner à la Gare du Ghana. C’est dans ça, on nous a interpellé», répond le prévenu.
A la barre, le prévenu maintient mordicus ne pas être un terroriste. Pourtant, lors des enquêtes, il a déclaré avoir intégré le groupe terroriste en question et être resté sur la base terroriste pendant cinq jours.
«Pourquoi ne les avez-vous pas dénoncés quand vous êtes partis ?», demande le tribunal. «Je ne savais pas que c’était une mauvaise chose», prétend le prévenu. «En 2023, vous osez dire que vous ne savez pas que le terrorisme n’était pas une bonne chose?», s’étonne le tribunal .
Prenant la parole, le procureur a indiqué que le prévenu a été identifié à travers ses appels téléphoniques et ses contacts. «Il a été appréhendé sur dénonciation. Ils ont été arrêtés alors qu’ils partaient sur une base. Il y était déjà allé; il est revenu et on le surprend encore en train d’y aller», indique le procureur. Il a requis 21 ans fermes assortis d’une période de sûreté de 16 ans et d’une amende de 2 millions de FCFA ferme.
Le tribunal a décidé de condamner B.S à une peine d’emprisonnement de 21 ans, dont 15 ans fermes, assortis d’une sûreté de 10 ans et à une amende de 1 million de FCFA avec sursis.