L’Association monde rural (AMR) a organisé une formation sur la production du soumbala à l’intention de femmes vulnérables le 23 novembre 2024 à Ouahigouya dans la région du Nord. L’objectif est d’accroitre les capacités des communautés à développer une résilience dans la production du soumbala.
Par Zakiss Ouédraogo, correspondant dans le Yatenga
La formation a consisté à l’apprentissage de la production du soumbala en boule, en moutarde, en graine et en farine. Les bénéficiaires étaient au nombre de 25 femmes composées de déplacées internes et d’hôtes vulnérables de la commune de Ouahigouya dans la région du Nord. La formation a été assurée par Ainata Oubratou Ouédraogo.
Elle a fait savoir que sa tâche a été facilitée par le fait que toutes les femmes avaient des notions sur la production du soumbala. Il a juste été question de leur apporter des éléments nouveaux sur l’hygiène et les bonnes pratiques dans la production à proprement parler.
« Nous avons beaucoup insisté sur l’hygiène dans la production de tout ce que nous consommons. Toutes les 25 femmes sont désormais des formatrices aguerries qui peuvent aussi former celles qui désirent en faire du business », a indiqué la formatrice Ainata Oubratou Ouédraogo.
Zoenabou Ouermi est une PDI bénéficiaire de la formation. Elle s’est dit comblée de joie par cette formation qui lui a permise de mieux comprendre beaucoup d’aspects de la fabrication du soumbala.
«Notre formatrice est réellement une spécialiste. Elle a su nous apprendre beaucoup de choses dans une ambiance bon enfant. C’est à nous de mettre en pratique ce que nous avons appris. Sa disponibilité, sa sincérité, la maitrise de ses modules d’enseignement, feront de nous des impétrants aguerris », s’est réjouie dame Ouermi.
Rokia Coulibaly est spécialiste de l’environnement à l’Association monde rural (AMR). Pour elle, cette formation est une opportunité donnée à ces femmes vulnérables de produire et de commercialiser le soumbala pour en faire une activité génératrice de revenus.
« Nous encourageons les femmes dans l’entreprenariat en développant une activité génératrice de revenus», fait-elle savoir avant d’ajouter que «nous savons que 25 femmes, c’est peu. Mais nous pensons que ces femmes qui ont vu leurs compétences renforcées pourront certainement à leur tour former d’autres femmes en la matière.»
La formation vise à renforcer les capacités de femmes déplacées internes et d’hôtes vulnérables de la commune de Ouahigouya afin de développer une résilience dans la production du soumbala.
Elle a été dispensée dans le cadre du Projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel qui intervient dans les zones cibles de la région du Liptako-Gourma au Burkina, au Mali et au Niger.
Dans la région du Nord, le projet est exécuté dans 9 communes. Ses composantes sont, entre autres, l’appui transitoire à la stabilisation et au développement territorial des communautés, le relèvement résilient et inclusif des communautés touchées par les conflits, le dialogue régional, la coordination et le renforcement des données et des capacités.