Le conseil des ministres du 20 juin 2024 a adopté un rapport relatif à un projet de Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2025-2027.
Par Nicolas Bazié
Le gouvernement burkinabè entend renforcer la discipline macro-budgétaire, en définissant une trajectoire des finances publiques en lien avec les indicateurs macroéconomiques et financiers.
D’où l’adoption le 20 juin dernier, d’un projet de Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) qui devra permettre d’apporter une réponse technique aux problèmes d’articulation entre les stratégies de développement et le budget de l’Etat.
Les autorités se basent sur une situation sécuritaire normalisée, un climat socio-économique apaisé et une pluviosité favorable. S’il arrivait donc que toutes conditions soient réunies, le gouvernement soutient que l’activité économique du pays connaîtrait une croissance projetée de 6,0% en 2025, à 5,4% en 2026 et à 4,9% en 2027.
« Les recettes budgétaires totales seraient de 3 126,0 milliards F CFA en 2025, de 3 431,2 milliards FCFA en 2026 et de 3 743,4 milliards FCFA en 2027, soit un accroissement annuel moyen de 9,4%», lit-on dans le compte rendu du conseil des ministres qui mentionne que les dépenses budgétaires totales se chiffreraient à 3 651,1 milliards F CFA en 2025, à 3 870,1 milliards F CFA en 2026 et à 4 114,2 milliards FCFA en 2027, soit un taux annuel moyen de progression de 6,2%.
Dans ce document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle, l’épargne budgétaire se chiffrerait à 512,8 milliards FCFA en 2025, correspondant d’après les autorités du pays, à une amélioration de 2,1 milliards F CFA par rapport à 2024.
Une épargne budgétaire qui ressortirait à 704,9 milliards FCFA en 2026 et à 870,3 milliards F CFA en 2027.
« Le déficit budgétaire ressortirait à 525,1 milliards F CFA en 2025, à 438,8 milliards FCFA en 2026 et à 370,8 milliards FCFA en 2027», peut-on toujours lire dans le document qui relève que : Rapporté au Produit intérieur brut (PIB), ce déficit représenterait 3,6% en 2025, 2,8% en 2026 et 2,2% en 2027.
« Les projections de ressources et de dépenses sur la période 2025-2027 sont faites en lien avec une activité économique qui connaîtrait une bonne performance», conclut le gouvernement.
Cela pourrait répondre à certains besoins des Burkinabè qui veulent, selon un rapport général issu d’une étude dénommée «prospective Burkina 2025», une économie prospère, où se développeront les secteurs de l’agriculture et de l’élevage, du commerce et de l’industrie, avec un appui conséquent au secteur privé.