La Commission consultative du travail (CCT) a ouvert, ce 20 juin 2024 à Ouagadougou, sa première session ordinaire au titre de l’année 2024. Elle a été marquée par l’installation officielle des nouveaux membres de la Commission par le secrétaire général du ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection sociale, Hamidou Sawadogo.
Par Nicolas Bazié
Le ministère en charge de la Fonction publique veut promouvoir le dialogue social dans le monde du travail au Burkina.
A cette fin, le secrétaire général de ce ministère, Hamidou Sawadogo représentant le ministre Bassolma Bazié, a installé, lors d’un atelier, ce 20 juin, les nouveaux membres de la Commission consultative du travail (CCT). Ils sont au nombre de 24, dont 12 titulaires et 12 suppléants.
Les nouveaux membres sont chargés, selon le secrétaire général, de « faire le rapprochement entre les réalités du terrain et la réglementation ». Il a estimé que la Commission doit contribuer à la consolidation du dialogue social au Burkina.
Les nouveaux commissaires ont un mandat de 3 ans renouvelables pour réaliser cet objectif. Auparavant et pendant deux jours, les nouveaux membres seront outillés sur leur rôle et missions ainsi que sur le fonctionnement des cadres du dialogue social.
Dans le discours du ministre qu’il a lu, le secrétaire général Hamidou Sawadogo a relevé que les avis «bien éclairés» de l’équipe sortante ont contribué à l’adoption de textes notamment l’avant-projet de loi portant code du travail, l’avant-projet de loi portant institution d’une coordination entre le régime de sécurité sociale applicable aux agents publics de l’Etat et celui applicable aux travailleurs salariés et assimilés et son décret d’application.
Sans oublier le décret fixant le salaire minimal interprofessionnel garanti (SMIG), le décret portant création de la Commission nationale du SMIG et quatre textes d’application du code minier.
«Émettre un avis sur la législation en matière de travail nécessite que vous ayez une certaine connaissance des questions y relatives afin d’examiner et d’émettre des avis sur des textes en tenant compte des intérêts des travailleurs et des employeurs », a fait observer M. Sawadogo qui s’est s’adressé aux membres de la CCT en ces termes : « La qualité de vos avis influence les équilibres économique et social».
Un climat social apaisé …
Le Burkina connait des crises multiples qui ont parfois fragilisé la cohésion sociale, a relevé le représentant du président du Conseil national du patronat burkinabè, Simon Sanou.
Ainsi, la Commission consultative du travail, à l’instar des autres cadres, constitue « un socle à consolider la préservation d’un climat social apaisé dans le monde du travail », a-t-il dit.
À l’endroit des nouveaux commissaires, Simon Sanou leur a lancé ce message : « Vous serez bientôt invités à donner vos avis sur les questions du travail, de protection sociale. Nous vous exhortons à assimiler consciencieusement vos rôle, missions et attributions afin d’éclairer la Commission ».
Le représentant du président de mois de l’Unité d’action syndicale (UAS) à la cérémonie, Nicolas Ouédraogo, a souhaité une bonne collaboration avec la nouvelle équipe pour un dialogue social serein et une amélioration des conditions de vie des travailleurs.
Le directeur général du Travail, Roland Sawadogo, a affirmé à l’issue de la cérémonie qu’il y a des questions en suspens et que les nouveaux commissaires « iront directement au charbon », pour jouer leur partition, sans partie pris, pour le bien-être des travailleurs et des entreprises.
Une contribution qui, selon son propos, permettra aux autorités de prendre de meilleures décisions. La Commission consultative du travail (CCT) est un organe consultatif institué aux termes de l’article 405 du code du travail, composé de représentants d’employeurs et de travailleurs.
Elle est chargée d’émettre des avis motivés sur toutes les questions relatives au travail, à la main d’œuvre et à la sécurité sociale.