A l’occasion d’une manifestation, ce 18 avril 2024, à Diapaga dans la province de la Tapoa, dans la région de l’Est, la population a alerté le gouvernement sur la situation sécuritaire de la province. Elle exige des autorités un traitement diligent du terrorisme.
«Tous les villages administratifs des huit(8) communes ainsi que les cinq (5) chefs-lieux de commune que sont Logobou, Botou, Tambaga, Tansarga et Namounou sont sous contrôle des terroristes depuis 2020», ont déclaré les manifestants descendus dans les rues de Diapaga.
Ils ont affirmé que dans certaines régions comme le Nord et la boucle du Mouhoun des déplacés internes ont été réinstallés. Mais ils ont déploré que: « la région de l’Est plus précisément la province de la Tapoa qui est la plus éloignée du chef-lieu de région ne ressent toujours pas des actions concrètes de grande envergure pour libérer ses axes et ses villages depuis l’arrivée du Capitaine Ibrahim Traoré»
Pourtant la population dit avoir toujours soutenu la transition de diverses manières. Hélas, «cette province n’a cessé de sombrer de jour en jour face aux multiples attaques, en témoigne celle du 14 Avril 2024 qui a lieu en ville au secteur 5 de Diapaga et qui a coûté la vie à un vaillant VDP, lit-on dans la déclaration des manifestants.
Face à cette situation, les manifestants exigent le départ immédiat et sans condition du chef de corps de Diapaga.
Ils exigent également dans leur déclaration, le relèvement du Haut-Commissaire de la province ; des préfets de leur fonction et la nomination en lieu et place des autorités qui vont résider dans leurs circonscriptions administratives.
Des agents actuels de l’action sociale ne sont pas épargnés par la colère des manifestants qui exigent par ailleurs la fermeture des mairies dans les jours à venir.
Au gouvernement, les manifestants demandent des opérations de grande envergure (terrestre et aérienne) afin de libérer rapidement les axes routiers des communes sous emprise terroriste notamment la libération de la Route Nationale numéro 4.
Ils demandent aussi de renforcer la formation et l’équipement des Volontaires pour la Défense de la Patrie des autres communes et la création et l’opérationnalisation des Bataillons d’Intervention Rapide (BIR) pour les communes sous emprise terroriste.
De plus, ils réclament l’ intervention des vecteurs aériens pour neutraliser les groupes armés terroristes et détruire leurs bases dans la province.
Au même moment, ils appellent à un convoi humanitaire le plus vite possible en approvisionnant les magasins de la SONAGES pour soulager la population des affres de la faim.