La Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF) vient de prendre une sanction contre un prédicateur. Dans une note datée du 28 octobre dernier mais rendue publique ce 1er novembre, le président du Conseil supérieur des oulémas, chargé des affaires islamiques de la CMBF, Cheick Mahamoudou Bandé, a interdit le frère Ousséni Kaboré « de prêcher et d’officier une prière dans les mosquées de la Communauté musulmane du Burkina Faso».
Par la rédaction
Le président du Conseil supérieur des oulémas, chargé des affaires uslamiques de la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF) justifie la décision par les «prêches radicaux et inappropriés dans des mosquées de la Communauté musulmane du Burkina Faso» auxquels le prédicateur Ousséni Kaboré se livre.
Et Cheick Mahamoudou Bandé de faire savoir à l’intéressé que ses «prêches sont de nature à radicaliser nos fidèles musulmans et à troubler l’ordre public». Tout chose qui, de l’avis du président du Conseil supérieur des oulémas, est «totalement contraire à la philosophie, aux orientations et aux rites adoptés par la Communauté musulmane du Burkina Faso (la religion du juste milieu) dont se nourrit notre communauté»
Au regard de ce qui précède, le prédicateur Kaboré est «interdit de prêcher ou d’officier toute prière dans toutes les mosquées de la Communauté musulmane du Burkina». Et ce, dans le souci de «préserver l’ordre et la discipline, de faire régner une bonne harmonie dans [les] mosquées» de la CMBF, précise la décision. Et l’interessé est prévenu qu’en cas de non-respect de la sanction, il sera tenu pour «responsable de [ses] actes et traité conformément aux lois et règlements en vigeur».
La sanction contre ce prédicateur est tombée après la déclaration de condamnation des déviations, des discours religieux divisionnistes, haineux, publiée le 25 octobre dernier par la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB).
Dans la même déclaration, la faîtière a annoncé la création d’un comité de suivi et de vigilance pour «garantir le respect [des] principes et prendra des mesures appropriées contre tout manquement».
Quelques jours après, elle a installé les membres de ce comité baptisé Comité d’écoute du discours islamique (CEDI). Au nombre de 10, ses membres ont pour mission de «suivre les prêches et les audios diffusés à travers les médias et les réseaux sociaux, de constater des dérives et de proposer des sanctions».