Le cadre de concertation des partis de l’opposition politique au Burkina a fait sa rentrée politique le mardi 14 septembre 2021 à Ouagadougou. Plusieurs sujets de l’actualité nationale ont été abordés au cours de cette rentrée.
Par Rama Diallo, stagiaire
La situation sécuritaire et humanitaire du Burkina Faso sont de plus en plus préoccupantes. Depuis le début de l’année les attaques terroristes prennent de l’ampleur dans presque toutes les localités du pays, a déclaré l’opposition politique le mardi.
«Il ne se passe pas un jour sans qu’il y ait une catastrophe qui nous tombe sur la tête. Trop c’est trop», s’indigne Eddie Komboigo, le chef de file de l’opposition politique.
Pour Eddie Komboigo avec les changements intervenus dans le gouvernement, et la décision du chef de l’Etat de s’octroyer lui-même le département de la défense devraient au moins faire changer les choses, avec une accalmie des attaques terroristes. Mais malheureusement l’on a l’impression que la situation s’empire, regrette le président du CDP.
M.Komboigo dit attendre toujours de voir les résultats de la stratégie nationale de défense annoncée par le gouvernement pour mettre fin à la tragédie que connaît le pays.
En plus des attaques terroristes qui occasionnent des morts, l’opposition s’inquiète d’une autre catastrophe. C’est celle de la famine. «Avec le nombre de plus en plus élevé de déplacées internes, des interdictions imposées par les terroristes et le gouvernement et l’absence d’intrants agricoles beaucoup de champs n’ont pas été exploités cette année», explique le président du CDP.
Aussi, il demande au gouvernement de baisser les prix des denrées alimentaires. «le peuple a faim, oui le peuple a vraiment faim», a-t-il lâché.
Concernant la gestion immobilière au Burkina Faso, le CFOP trouve aberrant l’attitude du gouvernement. Les lotissements et urbanisation des grandes villes avaient été suspendus depuis 2016. Selon l’expert-comptable, Eddie Komboigo dans cette même période, les grandes villes ont connu des « parcellements » irréguliers trois fois supérieurs aux nombres de lotissements qu’a connu le Burkina depuis 1919, soit plus d’un siècle.
«Comment le gouvernement a-t-il laissé créer plus de 215 sociétés immobilières en 5 ans seulement», se demande l’opposition. Eddie Komboigo a rassuré que le CFOP suivra le dossier de la commune de Saaba. «Le CFOP prend acte de la solution proposée par le ministre de l’habitat sur le dossier Saaba par la proposition d’un audit immobilier.», a martelé le président du CDP.
La rentrée politique de l’opposition au Burkina survient une semaine après la rentrée gouvernementale le mercredi 8 septembre 2021. Le gouvernement a annoncé à la même date, la reprise bientôt du dialogue politique entre la majorité présidentielle et l’opposition politique. Ce dialogue avait été suspendu en mi juin 2021 suite à des divergences autour du mode du scrutin des élections municipales de 2022.