Le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré a indiqué ce lundi 29 janvier 2024 que le retrait des pays de l’AES de la CEDEAO aura «forcément des conséquences». «Le plus important, c’est de réfléchir sur les mécanismes alternatifs», a-t-il dit.
Par Daouda Kiekieta
Le ministre des Affaires étrangères du Burkina, Karamoko Jean Marie Traoré, s’est prononcé sur le retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la CEDEAO au journal de 13h sur la Radiotélévision du Burkina.
Jean Marie Traoré a rappelé que «nos relations avec la CEDEAO concernent le volet multilatéral.
« Au-delà de ce volet multilatéral, le Burkina Faso continue d’avoir des relations historiques avec tous ses pays voisins dans le cadre bilatéral, ces relations demeurent et vont se poursuivre et éventuellement se renforcer », a-t-il rassuré.
Cependant, le ministre Traoré reconnaît que le retrait « a forcément des conséquences». « Nous sommes liés par un traité avec beaucoup de protocole additionnel et ne pas le reconnaître, c’est refuser d’accepter les réalités ».
En tout état de cause, « le plus important, c’est de réfléchir sur les mécanismes alternatifs pour faire face à cette répercussion ».
«Nous sommes dans une dynamique de structuration endogène dans un espace beaucoup plus pertinent qui est celui du Liptako Gourma et qui nous permet de réfléchir sur des problématiques beaucoup plus cohérentes », poursuit Jean Marie Traoré.
En outre, il a souligné que ce retrait va impacter la libre circulation des personnes et des biens, qui est « l’un des domaines dans lequel la CEDEAO a travaillé longuement».
« Il y a d’autres mécanismes qui nous permettront de régler cela et d’avoir des arrangements avec les Etats individuellement. Les pays de l’AES continuent les relations avec leurs pays voisins. D’autres pays peuvent se joindre à l’AES s’il le veulent », précise-t-il.