Le gouvernement a apporté un rectificatif quant aux révocations de certains agents du Burkina Faso à l’étranger annoncées en conseil des ministres le 18 janvier 2023. Le gouvernement précise ce 21 janvier que le conseil a « mis fin aux missions » des personnes concernées. Ainsi, il n’est pas question de « révocations ».
Par Nicolas Bazié
C’est plutôt « fin de fonction » au lieu de « révocations ». Le gouvernement a tenu à apporter cette précision dans sa décision du 18 janvier.
Au titre du ministère des Affaires étrangères, le conseil des ministres avait, en effet, décidé de la « révocation » de M. Seydou Sinka, ambassadeur représentant permanent du Burkina auprès l’organisation des nations unies à New York aux USA, de Mme Pulchérie Tapsoba, trésorière auprès de l’ambassade du Burkina à Ottawa au Canada et de M. Gangré Kossé, conseiller à l’ambassade du Burkina à Addis-Abeba en Éthiopie.
Ce 21 janvier 2023, soit 3 jours après, le gouvernement a expliqué que le conseil a plutôt « mis fin aux fonctions » des concernés. Il ne s’agit pas de « révocations » informe-t-il.
Le cas de Mme Pulchérie Tapsoba avait fait couler beaucoup d’encre et de salive au sein de l’opinion.
Quelques jours après sa «révocation», le Syndicat autonome des agents du Trésor du Burkina (SATB) a dénoncé, le 20 janvier, « un acharnement de la ministre des Affaires étrangères, Mme Olivia Rouamba » contre cette trésorière qui a pris fonction en 2019.
Le 29 décembre 2022, le Conseil d’Etat burkinabè avait ordonné la suspension de l’exécution du décret du ministère des Affaires étrangères qui visait le remplacement de Mme Tapsoba.
La justice avait même condamné l’Etat burkinabè à lui payer la somme de cinq cent mille (500 000) FCFA pour les frais exposés et non compris dans les dépens.