Le Premier ministre burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo a présidé, le 9 mai 2025, à Ouagadougou, la session annuelle 2025 du Comité national de pilotage de la politique nationale de développement (CNP/PND) du Burkina. La session a consisté à examiner, adopter le bilan de la mise en œuvre 2024 du Plan d’action ; valider les perspectives 2025-2027. Pour l’année 2024, des résultats significatifs ont été enregistrés.
Le Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) repose sur quatre piliers stratégiques, à savoir, la lutte contre le terrorisme et la restauration de l’intégrité territoriale ; la réponse à la crise humanitaire ; la refondation de l’État et l’amélioration de la gouvernance ; ainsi que la réconciliation nationale et la cohésion sociale.
Concernant la lutte contre le terrorisme en 2024, les autorités burkinabè dressent le bilan suivant : 772 moyens roulants et équipements tactiques modernisés acquis ; 19 049 nouveaux agents (militaires, policiers, douaniers, GSP) recrutés ; 10 000 nouveaux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) recrutés ; 11 301 agents mis à la disposition des différents secteurs de la sécurité ; 7 Groupements d’unités mobiles d’intervention (GUMI) et 5 bataillons d’intervention rapide (BIR) opérationnalisés ; des cellules VDP opérationnalisées dans 306 communes.

À cela s’ajoutent 95 264 patrouilles de sécurisation du territoire organisées ; quatre nouveaux accords de partenariat signés dans le domaine de la défense et de la sécurité ; une compagnie de gendarmerie construite à Sindou ; un groupement de gendarmerie construit à Koudougou.
En matière de réinstallation des services de l’Etat et des populations dans les localités libérées, on note la réouverture de 32 circonscriptions administratives , de deux tribunaux (TGI de Tougan et Bogandé), la réinstallation de deux postes de douanes (poste annexe de Kanyire-sangabouli et la brigade mobile des douanes de Tougan) et de 72 villages.
Parlant de la réponse à la crise humanitaire, les autorités du pays indiquent que 1 014 000 personnes déplacées internes (PDI) sont volontairement retournées, réinstallées ou intégrées localement.
107 540 ménages déplacés internes retournés ont été bénéficiaires d’assistance en articles de ménage essentiels et 822 tonnes de semences améliorées ont été mises à la disposition des personnes vulnérables.
Sans oublier les 6 031 tonnes d’engrais mises à la disposition des personnes vulnérables ainsi que les 2 564 équipements et matériels de production mises à leur disposition. L’État dit avoir également financé 441 projets d’entreprenariat de PDI et doté 16 720 jeunes éleveurs PDI en animaux reproducteurs.
2025, une autre année charnière
De l’amélioration des infrastructures, au renforcement de la sécurité alimentaire à travers l’accroissement de la production agricole, en passant par le retour de plusieurs déplacés internes dans leurs villages respectifs et la reconquête du territoire national à 71%, le chef du gouvernement burkinabè relève que le taux d’exécution physique du PA-SD a atteint 81,94% en 2024 contre 73,4% en 2023 pour un taux d’exécution financière de 71,30%.

Jean Emmanuel Ouédraogo fait savoir que la mise en œuvre, en 2024, du Plan d’action pour la stabilisation et le développement de la Politique nationale de développement 2021-2025 n’a pas été un long fleuve tranquille. D’après lui, les acteurs ont dû faire face à de nombreux obstacles et malgré tout, « des résultats significatifs ont été enregistrés ».
« Nous avons œuvré avec rigueur et détermination pour la mise en œuvre de réformes, de projets et d’initiatives. Malgré les obstacles qui ont entravé notre chemin, nos efforts ont porté leurs fruits dans plusieurs secteurs clés. Nous pouvons en être fiers car chaque avancée, chaque succès, est le résultat d’un travail acharné, d’un engagement constant et d’une volonté de surmonter les défis», a déclaré le premier ministre.
Selon lui, 2025 est aussi une année charnière, « car elle nous offre l’opportunité de tirer les leçons des quatre années passées et de poser les bases d’un nouveau référentiel national de développement à moyen terme».
Tenant compte des recommandations formulées, le premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo a engagé « tous les acteurs dans leurs domaines de compétence et de responsabilité à user d’ingéniosité pour la mise en œuvre d’interventions à fort impacts pour le bonheur des populations».