En conseil des ministres le 6 mars 2024, le gouvernement burkinabè a adopté un décret portant création d’une société d’économie mixte dénommée Marena Raffinerie d’or du Burkina Faso en abrégé « MARENA RAFFINOR-BF SA ».Par Nicolas Bazié
Le capitaine Ibrahim Traoré a déjà procédé à la pose de la première pierre d’une raffinerie d’or, le 23 novembre 2023.
Mais cela n’a pas empêché que le 6 mars, en conseil des ministres, le gouvernement crée une société d’économie mixte dénommée Marena Raffinerie d’or du Burkina Faso, entrant dans le cadre de la mise en place de l’unité industrielle de transformation locale de l’or brut.
Selon le gouvernement, l’ambition est de consolider la souveraineté économique du pays. Cela vise, d’après les autorités, à réaliser les opérations d’achat de l’or brut provenant de l’exploitation industrielle, semi mécanisée et artisanale et éventuellement de l’or de production étrangère ; à établir au Burkina Faso, des installations de conditionnement, de traitement, d’affinage et de transformation de l’or ainsi que des autres métaux précieux ; et à mener des opérations de vente de l’or raffiné.
Un autre décret qui porte autorisation de prise de participation de la Société nationale des substances précieuses (SONASP) dans le capital social de la Société MARENA RAFFINOR-BF SA a été pris en conseil des ministres. Ceci, à hauteur de 5 millions 100 mille F CFA, représentant 51% du capital social.
«Nous sommes un pays producteur d’or, mais nous n’avons pas de contrôle sur l’or que nous produisons. Il ne s’agira plus pour nous d’amener notre or à l’extérieur pour raffiner» a déclaré le capitaine Ibrahim Traoré après avoir posé la première pierre de l’usine de raffinerie en novembre 2023.
Le chef de l’État a soutenu, ce jour-là qu’une grande quantité d’or sort du pays de façon frauduleuse et contribue à alimenter le terrorisme.
L’usine en question a une capacité d’affinage de 400 kilogrammes d’or/jour soit 150 tonnes d’or l’année et sera bâtie sur une superficie de 5 hectares.