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Tribune: Pourquoi donner de l’argent public aux partis politiques ?

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Ceci est une tribune de Bahan Cheick sur la subvention des partis politiques.

Un parti politique est un regroupement de personnes partageant les mêmes rêves, idées, idéaux et ambitions, qui décident de se mettre ensemble pour partager leur vision afin d’avoir des voix et conquérir le pouvoir d’Etat. Ceux qui adhèrent à leur vision constitueront ainsi les militants et sympathisants.

Dans les nations occidentales, les politiciens sont, soit des multimillionnaires, soit soutenus par des grandes fortunes, des lobbies, des mécènes, des philanthropes.

Bien évidemment ces personnes récupèrent d’une manière ou d’une autre les dividendes de cette générosité politique.

Une chose est sûre, la politique devrait appauvrir ses animateurs. Sauf miraculeusement en Afrique et plus précisément sous nos tropiques.

En effet, dans nos pays, on est habitué à voir des hommes et des femmes sans un sou devenir du jour au lendemain très riches sans aucune explication plausible.

Ces personnes n’ont pas gagné à la loterie, ni hérité d’une fortune, ni rien. Elles ont juste eu la chance d’être conseiller municipal ou maire, d’être député ou nommé à un poste grâce à leur activité politique.

Donc chez nous la politique rendrait riche ! D’où qu’elle attire du monde bien que ceux-ci n’eussent rien à partager en termes d’idées.

D’aucuns les traitent d’amuser la galerie ou d’être des plaisantins, c’est-à-dire, une nouvelle race de clowns ou bouffons qui considèrent la politique comme un cirque ou une foire.

Ce qui est quand même très grave, car si la destinée d’un pays doit être ramenée à un tel niveau de légèreté.

Si cette catégorie de politiciens a bien réussi quelque chose, c’est la perversion de la vie politique, de telle sorte que dans les campagnes les plus profondes du Burkina un politicien est synonyme d’une personne sans aucune moralité qui est prête à vendre sa dignité et même son pays. Cela pour son propre petit intérêt.

Arrêter le financement public des partis politiques

Il est tant de mettre un coup de pied dans la fourmilière, surtout si les pieds sont chaussés de rangers.

Nous devons courageusement mettre fin au financement public des partis politiques, que ce soit pendant les campagnes ou hors campagnes électorales.

L’argument selon lequel les partis et formations politiques participent à l’animation de la vie politique, n’est qu’un prétexte du politiquement correct.

Ils sont combien ces militants qui connaissent l’idéologie ou le programme de leur parti ? Un parti politique est tantôt marxiste-léniniste après socialiste, ensuite socio -démocrate pour se mettre enfin avec des libéraux.

En faisant des vas et vient entre la majorité et l’opposition, le militant est perdu puisqu’il n’est souvent pas associé aux décisions. Hormis, un parti comme celui du professeur Laurent Bado qui fait assez de conférences pour éduquer les masses et éveiller les consciences, les autres sont invisibles dans ce domaine.

La pluralité des partis politiques est un aspect de la vitalité de la démocratie dans une nation, mais à elle seule, peut être révélatrice d’une certaine pagaille politique.

Nous ne sommes pas dupes et au pays des savanes on sait comment sont créés de toute pièce des partis politiques pour affaiblir l’un ou l’autre camp.

Il en est de même pour les syndicats où d’autres sont qualifiés de fantoches ou briseurs de lutte. Très souvent, ces formations n’ont en tout et pour tout de militants que les membres du présidium qui animent les conférences de presse.

Il est temps d’arrêter de financer les partis politiques avec l’argent du contribuable. Le pire, c’est que certaines associations travaillent avec un impact considérable sur la population, mais ont toute la peine du monde pour être reconnue comme d’utilité publique.

On n’a pas besoin de limiter les partis politiques, il faut juste appliquer la loi en la matière. On sait ce qui est prévu quand un parti n’a pas de siège, ne tient pas ses organes statutaires, est dans un coma végétatif jusqu’à la veille des élections.

Si l’on fait des opérations billetages pour expurger les fonctionnaires fictifs, il faudrait une opération similaire et de façon périodique pour nettoyer l’écurie politique. Surtout en temps de transition car les politiciens ne le feront jamais entre eux.

Certaines personnes ont proposé de faire des transitions périodiques dans la gouvernance du pays ; cette idée n’est pas folle. Car, on remarque et c’est bien dommage que certaines décisions fortes ne puissent être prises qu’en temps de transition.

Un politicien disait ceci à son ami qu’il voulait embarquer dans la mare politique : « On dit de venir traire les vaches, pas de venir compter le nombre de veaux »

Faisons en sorte que l’argent du trésor public soit profitable à tous.

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