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Le ministre du Commerce Donatien Nagalo a rendu sa démission, après une contestation populaire de sa nomination le 25 octobre dernier dans le gouvernement de la Transition du premier ministre Apollinaire Kyélem. Il s’est expliqué le 8 novembre 2022, à Ouagadougou, face à des hommes de médias. 

Par Nicolas Bazié

A peine nommé comme ministre du commerce dans le gouvernement de la Transition, le ministre Donatien Nagalo a été rejeté par la rue qui trouve que son « intégrité » et sa « probité » sont à questionner.

Sa nomination a été qualifiée de « haute trahison » par des commerçants qui affirment « qu’il s’est rendu coupable d’escroquerie » au moment où il était secrétaire général du Syndicat national des commerçants du Burkina (SYNACOMB).

M. Roch Donatien Nagalo a donné des explications sur cette démission lors d’un entretien avec des journalistes. « J’ai jugé utile de renoncer à ma fonction de ministre du commerce pour permettre au gouvernement de travailler en toute sérénité », a déclaré M. Roch Nagalo, signifiant qu’il continuera à contribuer au développement du pays à sa manière.

A l’endroit de ses détracteurs, M. Nagalo dit les remercier. «Je remercie l’ensemble de mes détracteurs pour toutes les accusations non fondées portées à mon égard et je les invite à suivre la voie juridique pour régler tout différend », a-t-il déclaré.

Monsieur Nagalo démissionne donc 14 jours après avoir été porté à la tête du département du commerce.

Le premier ministre Kyélem avait pourtant déclaré avec assurance à la télévision nationale, qu’après une enquête de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), il n’y avait rien à reprocher à M. Nagolo et son collègue de l’urbanisme Yacouba Dié.

Ce n’est pas la première fois que la nomination de ministres est contestée par la population. On se rappelle qu’en 2015, Moumouni Dieguimdé qui avait été porté à la tête du ministère des infrastructures a été accusé d’avoir été condamné aux Etats-Unis dans une affaire de malversations.

Après lui, c’est le magistrat Adama Sagnon (nommé ministère de la culture et du tourisme) qui avait été remis en cause par les acteurs de la culture et la société civile. Ces deux ministres ont dû rendre le tablier, quelques jours après leur nomination.

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