La Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) a annoncé le 16 octobre 2023 un meeting d’interpellation des autorités de la Transition sur ses préoccupations. C’était à l’occasion d’une rencontre nationale qui a regroupé 250 délégués syndicaux du pays, rapporte la télévision privée Bf1.
Par Daouda Kiekieta
Restrictions de liberté individuelles et collectives, cherté de la vie, corruption et enlèvements de citoyens, le collectif syndical de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) n’est pas satisfait de la gouvernance de la Transition, rapporte la télévision privée Bf1.
Pour dénoncer ce qu’elle qualifié de liberticide et interpeller les autorités sur les préoccupations des syndicats, la CGT-B annonce un meeting le 31 octobre prochain à la bourse du travail de Ouagadougou.
«Ces pratiques liberticides connaissent une exacerbation sous le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR2) qui se met ainsi dans une posture de fascisation» déclare Moussa Diallo, secrétaire général de la CGT-B.
À en croire les syndicats, le choix économique du MPSR2 est un « choix de classe » consistant à enrichir les « bourgeois » tout en appauvrissant la masse populaire en l’occurrence les nouvelles taxes imposées aux populations consommatrices de certains produits et services.
« Au lieu de faire des efforts pour recouvrer les entreprises qui doivent à l’État, on fait des pieds et des mains pour que les mêmes qui se cherchent continuent à payer de nouvelles taxes. C’est cela que nous dénonçons » soutient Moussa Diallo.
En plus, ce regroupement de syndicats invite les autorités de la Transition à lever la mesure d’interdiction de manifestation sur la voie publique.
« Le peuple du Burkina Faso a payé assez cher pour conquérir les libertés démocratiques et syndicales. Nous ne pouvons pas accepter que quelqu’un les balaie du revers de la main » rappelle le secrétaire général de la CGT-B, Moussa Diallo.
La Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) est une Confédération syndicale regroupant une dizaine de syndicats nationaux et une soixantaine de syndicats d’entreprises. Elle se réclame du « courant syndicalisme révolutionnaire de lutte des classes ».