Ce lundi 29 janvier 2024, des milliers de manifestants ont pris d’assaut la place de la révolution de Ouahigouya. Objectif, réclamer plus de sécurité dans la région du Nord. Mais très vite, la marche a dégénéré en des actes de violence et le siège de la télévision nationale (RTB2) a été vandalisé.
Par Zakiss Ouédraogo, correspondant dans le Yatenga
Très tôt ce lundi matin, des manifestants ont pris d’assaut les rues de Ouahigouya. Partis de la place de la révolution, ils ont manifesté leur mécontentement au gouvernorat, au camp militaire, chez sa majesté Naaba Kiiba Roi du Ytenga, à la gendarmerie et sur plusieurs artères de la ville.
En effet, les manifestants disent marcher pour réclamer plus de sécurité dans la région du Nord qui fait partie des localités les plus touchées par l’insécurité.
Ils ont interpellé et invité les autorités de la transition à se pencher sur la situation sécuritaire de la région et du Yatenga.
Selon eux, la situation ne semble pas s’améliorer.
« Nous entendons que dans plusieurs régions, la situation sécuritaire s’est améliorée et nos forces combattantes ont engrangé des victoires, mais ici, rien ne s’améliore » ont affirmé des manifestants remontés. Ils affirment cependant soutenir la transition.
Pour eux, ils souhaitent que le gouvernement appuie conséquemment les forces combattantes afin qu’elles réinstallent les populations dans leurs villages d’origine.
Au début, la marche était pacifique, mais au fur et à mesure que le nombre des manifestants grossissait, ces derniers ont commencé par intimer l’ordre aux populations de fermer boutiques, marchés, écoles et lieux de travail.
Des actes de violence
Dans la foulée, les manifestants ayant constaté l’absence de la RTB2 pour la couverture de ladite manifestation se sont dirigés vers les locaux de la radio et de la télévision.
Selon les manifestants la RTB2 est un service public qui doit être au service de la nation. La fièvre est montée d’un cran.
Des pneus ont été brûlés, les locaux du média vandalisés et certains manifestants s’apprêtaient à mettre le feu n’eût été la promptitude des FDS qui ont permis d’éviter le pire.
Jusqu’à 16heures, manifestants et FDS se regardaient en chiens de faïence, car, les FDS ont barricadé certaines artères, empêchant le passage des manifestants de continuer leurs besognes.