L’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) organise, du 4 au 8 novembre 2024 à Ouagadougou, une formation à l’endroit des femmes dans les postes de commandantes. Cette formation a lieu à l’Ecole nationale de police.
Par Prisca Konkobo
L’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) veut contribuer à l’épanouissement professionnel de la femme burkinabè en uniforme.
Elle a ainsi initié une formation pour le «développement du leadership pour les femmes dans les postes de commandantes». Cette formation, qui s’étale sur cinq jours, vise à «améliorer le leadership des femmes en renforçant leurs capacités et leur potentiel à être déployées au niveau des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, et à améliorer leur carrière aux plans national et international», a indiqué le commissaire principal de police Yannick Marcel Kafando, chef de Service des opérations de maintien de la paix au ministère de la Sécurité.
Selon lui, cette formation sera également le lieu de déconstruire des stéréotypes. «Beaucoup d’entre elles hésitent encore à s’inscrire dans les carrières internationales avec des stéréotypes qu’il faudra déconstruire. Les défis de concilier la vie de famille avec les hautes carrières», a-t-il ajouté.

Le leadership féminin apporte des résultats
Pour le commissaire divisionnaire de police, Oumarou Songné, directeur général de l’Ecole nationale de police, cette initiative est à louer. «Les dames sont aujourd’hui des références dans les différents services. Souvent avoir une femme leader dans un service, ça apporte plus de résultats. Mais il faut naturellement éveiller en elle ces qualités qui sont cachées sous les complexes pour les mettre en exergue», a-t-il souligné.
À l’instar des dames qui ont déjà prouvé à l’international leur expertise et leur leadership, Oumarou Songné veut que la jeune génération prenne la relève. «Nous ne voulons pas que ça s’arrête là. Nous voulons également préparer la relève de demain, faire honneur au Burkina Faso, à l’Afrique tout entière et au monde», a-t-il indiqué.

Seynabou Diouf, experte internationale représentant UNITAR, pense que les femmes «méritent d’intégrer cette scène internationale par leur carrure, leur connaissance et leur compétence. Il suffit juste de les booster. On veut que la parité puisse être établie en 2028. 50% d’hommes et 50% de femmes, et qu’il y ait plusieurs femmes burkinabè», a-t-elle souhaité.

Les participantes à la formation bénéficieront du partage d’expériences de plusieurs dames qui se sont déjà illustrées avec les Nations Unies.