L’Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM) organise, du 4 au 5 juin 2024 à Bobo-Dioulasso, une série de visites d’unités de production d’huiles alimentaires. Objectif: toucher du doigt leurs réalités.
Par Kapidgou, correspondant dans le Houet
Les visites vont concerner une quinzaine d’unités de production d’huiles alimentaires. Elles seront effectuées par les administrateurs et la direction générale de l’Agence burkinabè de la normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM). Ils en profiteront pour échanger avec les promoteurs sur leur vécu quotidien.
Cinq unités ont été visitées le premier jour. Il s’agit de l’Huilerie savonnerie du Faso (Huile Fatim), de Ba Mariama (Mari’or), de Djené Dior (Djenor), de Manufacture des huileries du Faso (Fadil’or) et de la SN CITEC (Savor).
Les compartiments de ces unités ont été visités comme, par exemple, les lieux de stockage de la graine de coton, les laboratoires, le conditionnement des produits.
Les visites de la première journée ont permis de se rendre compte d’un problème commun aux huileries : la pénurie de la matière première à savoir la graine de coton. Cette situation entrave le bon fonctionnement des unités.
Si certaines unités fonctionnent tant bien que mal, d’autres sont à l’arrêt. C’est le cas, par exemple, de l’Huilerie savonnerie du Faso (Huile Fatim) dont les machines n’ont tourné que durant un mois cette saison. Ou encore de Ba Mariama (Mari’or).
Les responsables des unités visitées ont tous salué la démarche de l’ABNORM. A leur avis, elle permet de toucher effectivement du doigt leurs réalités.
Cela a été confirmé par le Président du Conseil d’administration (PCA) de l’ABNORM, Daouda Ouédraogo. « A travers cette visite, nous voulons non seulement nous enquérir des réalités des unités de production d’huiles alimentaires mais surtout nous assurer que les normes en termes de qualité sont respectées pour le bien des consommateurs », a-t-il déclaré.
Le PCA a ajouté que ce genre de visites permet « de collecter certaines informations en lien avec le fonctionnement des unités de production d’huiles alimentaires ».
Toute chose qui favorise la prise de décisions en connaissance de cause par le Conseil d’administration.
De son côté, le directeur général de l’ABNORM, Abraham Somda, a dit être réconforté au sortir de ces visites. « Les administrateurs qui, visiblement, ne connaissaient pas le milieu ont été édifiés et ont apprécié le travail fait sur le terrain », a-t-il fait savoir.
Il a poursuivi en ajoutant que « ces unités de production ont toujours besoin d’appui de la part du gouvernement. En faisant le tour, nous avons constaté quelques manquements à corriger et nous pensons qu’avec la collaboration qu’on a entamée avec les promoteurs d’huileries, ils pourront en tenir compte ».