À l’ouverture de la 5e édition du Festival international Pulaaku le samedi 28 octobre 2023 à Ouagadougou, le parrain Hammadoun Dicko, a déclaré que « dans le sang mossi, se trouve le sang peulh». Mettant ainsi l’accent sur la nécessité de faire de la culture, une arme de consolidation de la paix et de la cohésion entre les communautés au Burkina.
Par Nicolas Bazié
La crise sécuritaire que vit le Burkina Faso depuis plusieurs années maintenant sera bientôt conjuguée au passé. Telle est la ferme conviction du parrain de la 5e édition du Festival international Pulaaku Hammadoun Dicko.
Il estime que le prix à payer, c’est de travailler à ce que « les communautés apprennent à vivre à nouveau ensemble, dans le respect de leurs différences culturelles.»
« J’ai la ferme conviction que si nous ajoutons l’arme culturelle à l’action de nos FDS et VDP, nous gagnerons plus rapidement la bataille (contre le terrorisme, ndlr). Bientôt nous parlerons de la crise sécuritaire au passé car un travail important se fait en ce moment. Nous pouvons tous le constater », insiste Hammadoun Dicko qui est aussi le consul honoraire de la Gambie au Burkina Faso.
Toutes les communautés ont le même sang, selon cette déclaration du parrain Dicko : « Je voudrais insister sur le fait que dans le sang mossi, se trouve du sang peulh. Dans le sang peulh, se trouve du sang bissa. Dans le sang bissa, se trouve du sang Bobo. Et cela est valable pour toutes les communautés vivant au Burkina Faso ».
Le ministre de la Culture Jean Emmanuel Ouédraogo était présent à cette activité placée sous le thème : « La contribution de nos expressions culturelles au renforcement de la cohésion sociale et à la lutte contre l’extrémisme violent ».
D’après lui, « dans ce contexte sécuritaire difficile, ces événements (Festival Pulakuu, ndlr) sont des indicateurs de la renaissance de l’espoir des populations et de leur détermination à rester debout, dressées contre les Forces du mal qui tentent vainement de perturber notre vivre ensemble ».
Le ministre est soutenu par le promoteur du Festival Boureima Barry. Selon son propos, l’évènement « se veut un pont pour unir les filles et les fils du Burkina Faso dans la quête de la paix et de la cohésion sociale».
Boureima Barry conclut en ces termes : « Nous avons vécu longtemps ensemble (en paix) et aujourd’hui, nous avons intérêt à nous asseoir, à réfléchir et à faire en sorte que la raison revienne en place, au-dessus de l’émotion.
Nous devons comprendre, comme l’UNESCO l’a toujours dit : ‘Toute guerre qui prend naissance dans l’esprit de l’homme, c’est dans ce même esprit qu’on peut élaborer et construire les défenses de la paix’ ».