Des milliers de Burkinabè se sont réfugiés dans les pays voisins du Burkina Faso comme la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger, le Benin et le Togo à cause du terrorisme. Le Premier ministre burkinabè Apollinaire Kyélem parle de 80 000 réfugiés. Il s’est prononcé sur le sujet à l’occasion de son discours sur la situation nationale à l’Assemblée législative de Transition le 30 mai 2023.
Par Nicolas Bazié
Ce sont environ 28 000 Burkinabè qui ont dû rejoindre le Mali, à cause des violences terroristes au Burkina Faso. C’est du moins ce que le chef du gouvernement burkinabè Apollinaire Kyélem a révélé devant les membres de l’Assemblée législative de Transition le 30 mai.
Selon les chiffres avancés par le premier ministre, 27 000 Burkinabè se sont dirigés vers le Niger à la recherche de lieux sûrs. Apollinaire Kyélem poursuit que 18 846 personnes ont aussi trouvé refuge en Côte d’Ivoire et que le reste est réparti entre le Ghana, le Togo et le Bénin, soit 6 154 réfugiés. Cela fait un total de 80 000 réfugiés burkinabè qui sont répartis dans les six pays limitrophes du Burkina Faso.
« Le gouvernement suit avec intérêt la situation des Burkinabè réfugiés hors de ses frontières. Le Burkina Faso est au courant des mesures prises par les autorités ivoiriennes pour accueillir les compatriotes réfugiés sur leur territoire » a dit le premier ministre Kyélem.
En février 2023, justement, le Conseil national de sécurité ivoirien avait indiqué que toutes ces personnes sont installées dans les localités de Kong, Téhini et Ouangolodougou dans le Nord et le Nord-Est de la Côte d’Ivoire.
Le président ivoirien, M. Alassane Ouattara lors de la session du Conseil à cette même date, avait de ce fait instruit son premier ministre M. Patrick Achi de mettre en place un dispositif d’assistance humanitaire pour ces réfugiés.
« C’est une marque de solidarité » selon le chef du gouvernement burkinabè Apollinaire Kyélem qui a remercié les autorités ivoiriennes pour leur engagement dans ce sens.