Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), saisi par les Comores va bientôt statuer sur la disqualification ou non du Cameroun à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. Le verdict s’annonce amer pour les Lions indomptables.
Au mois de novembre 2018, le Cameroun déclaré défaillant par la Confédération Africaine de Football (CAF), s’est vu retirer l’organisation de la CAN 2019 au profit de l’Egypte, qui avait déjà acquis sa qualification sur le terrain.
Les camerounais prenaient part aux matches de qualification juste pour la forme, car ils étaient d’office qualifiés quelque soit l’issue des éliminatoires du groupe ‘‘A » où ils évoluaient avec le Maroc, le Malawi et les Comores.
Mais avec leur éviction, les Lions devraient désormais arracher leur qualification en terminant au moins 2e du groupe ; ce qui a été fait. Et c’est aussi de là, que part le débat.
Les Îles Comores ont exigé que la CAF applique l’article 92 du règlement de la CAF, lequel article stipule que tout pays organisateur d’une CAN qui vient à être défaillant est sanctionné d’une amande, mais est surtout disqualifié pour les deux prochaines éditions.
La CAF avait rejeté la demande des Cœlacanthes qui se sont alors tournés vers le TAS. Pour cela, il fallait déposer une forte caution.
La fédération comorienne de football, a réussi à verser le ‘’blé » et la juridiction suprême du sport mondial vient de déclarer recevable la demande des insulaires.
Mieux, le TAS donne un délais de 20 jours à la CAF pour présenter les arguments qui ont motivé sa décision de maintenir le Cameroun dans la course.
L’équipe de Clarence Seedorf doit en être très inquiète, car la décision de maintenir les lions indomptables dans la course à la qualification ne repose sur aucun argument juridique.
Constant OMARI, l’actuel vice président de la CAF avait affirmé sur une radio française que la CAF avait pris la décision de maintenir le pays de Paul Biya dans la course pour tout simplement éviter de lui infliger une double sanction.
Pourtant, cette double peine est bien prévue à l’article 92 alinéa 3 du Règlement de la CAF. Pourquoi la CAF s’est-elle refusé à l’appliquer ? Surtout que le texte a déjà été appliqué à certains pays comme le Maroc en 2015 et le Zimbabwé en 2002!
Si les textes vont être effectivement respectés dans cette bataille judiciaire, alors les champions d’Afrique seront inéluctablement disqualifiés de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, au grand bonheur des Îles Comores qui seraient automatiquement classés 2e du groupe ‘’A’’ et donc qualifiés pour disputer la première CAN de leur histoire.
Marcel YE
Libreinfo.net