Fada N’Gourma, chef lieu de la région de l’Est, abrite la Semaine des langues africaines du 22 au 27 novembre 2024. Cette année, l’accent est mis sur le rôle crucial des langues nationales dans l’éducation et le développement. La cérémonie de lancement a eu lieu le 22 novembre dernier.
Par Soanguipali Coulidiati, correspondant dans le Gourma
La Semaine des langues africaines est placée sous le thème « L’autonomisation des langues africaines pour une éducation de qualité et la libre-circulation pour une Afrique que nous voulons ».
Le Directeur régional en charge de l’éducation de l’Est, Yentéma David Thiombiano, a souligné l’impact de l’introduction des langues nationales à la cérémonie de lancement le 22 novembre 2024.
« L’introduction des langues nationales dans le système éducatif réduit la durée d’apprentissage à cinq ans au lieu de six. Cela permet aux élèves de progresser rapidement en s’appuyant sur leur langue maternelle », a-t-il dit.
Dr Bendi Benoît Ouoba, promoteur du gulimacema, s’est dit satisfait de la tenue de la Semaine des langues africaines. « Nous apprécions à un très haut niveau cette Semaine dédiée à la langue maternelle. Il est temps que nous accordions à nos langues l’importance qu’elles méritent », a-t-il laissé entendre.
L’intégration des langues nationales est également effective dans les Centres d’éducation de base non formelle (CEBNF). Les langues valorisées dans la région sont le gulmancema, le mooré et le fulfuldé.
La directrice du CEBNF du secteur 8, Louise Thiombiano, explique : « Nous faisons les apprentissages d’abord dans leurs langues maternelles avant de poursuivre avec le français pour terminer par la formation sur les métiers. »
L’initiative de l’introduction des langues nationales dans les CEBNF s’inscrit dans la politique linguistique adoptée en 2023 et marque un tournant dans la promotion des langues africaines au Burkina.