La gestion de la pandémie de la covid-19 a nécessité deux années de fermeture des frontières terrestres des pays de la sous-région Ouest africaine. Deux ans que l’économie suffoque. La réouverture des frontières est donc un impératif. Elle est attendue à partir du 1er janvier 2022 dans l’espace de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). C’est qui ressort de la réunion virtuelle des ministres sectoriels de la Commission de la Cédéao en collaboration avec l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), tenue lundi dernier.
Par Siébou Kansié
La réouverture des frontières terrestres continue d’alimenter les débats au sein des instances sous régionales. Ce, malgré l’apparition des nouveaux variants covid.
La Cédéao a reconnu l’impact de la fermeture des frontières due à la covid-19 sur les échanges commerciaux et la mobilité des personnes ainsi que sur le Produit intérieur Brut (PIB) de ses Etats.
La pandémie de la covid-19 reconnait-elle, a bouleversé « la demande, l’offre et les investissements dans les principaux secteurs économiques. » Des baisses importantes ont été constatées au niveau du secteur tertiaire notamment sur les services.
Dans le secteur primaire, l’agriculture souffre des restrictions de voyage et de déplacement dues à la fermeture des frontières. Celles-ci ont engendré de baisses importantes avec les chaînes d’approvisionnement et l’accès aux marchés des petites et moyennes entreprises qui sont perturbées, selon la Cédéao.
La conséquence sur le plan économique est « la baisse cumulée de 6,7% du PIB des pays de la CEDEAO entre 2020 et 2021 (soit l’équivalent à environ 50 milliards de dollars américain) ».
La réouverture des frontières pour la relance économique des Etats est donc nécessaire. La date prévue est le 1er janvier 2022.
Mais avant, il faut « l’implémentation effective des directives harmonisées de la communauté contre la covid-19, la reconnaissance mutuelle des tests PCR au niveau des frontières ainsi que l’harmonisation de leur durée de validité », ont recommandé les ministres de la Cédéao.
Avant l’annonce de cette mesure, le gouvernement burkinabè a autorisé la réouverture de ses frontières depuis le 1er décembre 2021. Mais le voyageur est soumis à la présentation du résultat négatif de son test Covid-19, du TDR antigénique ou PCR valide ou d’une carte de vaccination valide.
A lire aussi: Guinée: Le président de la Transition Mamadi Doumbouya rejette la nomination d’un envoyé spécial de la CEDEAO