Le ministre du Commerce et de l’artisanat Serge Poda a inauguré le dimanche 29 janvier 2023, le centre de formation professionnelle et d’innovation en textile (CFPIT) dans la commune de Saaba (côté Est) de Ouagadougou.
En marge des activités de la 16ème édition du SIAO 2023, le ministre burkinabè du Commerce accompagné de son homologue du Cameroun, Achille Baschleké, a inauguré dimanche l’un des centres de formation professionnelle et d’innovation en textile.
Il est composé de quatre blocs dont les ateliers de formation et de production, une salle d’exposition, une administration et des salles de cours. Quatre filières de formation et de production sont offertes dans ce centre professionnel.
Ces filières sont : le tissage, la coupe couture, la broderie et la sérigraphie. Trois niveaux de formation sont assortis dont le certificat de qualification professionnelle (CQP), le brevet de qualification professionnelle (BQP) et le brevet professionnel technique (BTP).
Madame Germaine Compaoré née Bonkoungou est la promotrice de ce centre de formation professionnelle. Dans une tenue traditionnelle « Faso Danfani », le sourire aux lèvres, elle explique aux autorités, le contexte de la création du centre.
Selon, elle tout est parti d’un simple constat. Celui du fait que le secteur du textile n’est pas professionnalisé ainsi que les préjugés des jeunes sur ce métier uniquement réservé à la « vieille génération », notamment les « vieilles femmes ménagères ».
Le centre a été créé pour former les enfants et les jeunes dans l’industrie du textile telle la couture, la sérigraphie, le tissage, la broderie. « Nous savons qu’ils sont les bâtisseurs de demain. Ce sont eux qui vont à la longue créer des entreprises. Voilà pourquoi, nous leur disposons de ce centre de formation ouvert au profit de leurs savoir-faire ».
La promotrice invite l’ensemble de tous les stylistes à pouvoir utiliser tous les produits du CFPIT et aux parents à laisser leurs enfants se former dans les métiers professionnels.
Le centre a ouvert ses portes depuis octobre 2022. Une cinquantaine de femmes assure la formation à une vingtaine d’apprenants. Parmi eux, Hyacinthe Roamba l’unique garçon. Il fait la sérigraphie.
Selon lui, c’est un bon centre, car il se sent bien. « La première fois, quand je suis arrivé au centre, je voulais repartir à cause des filles. Mais actuellement, c’est très bien pour moi.
Yvonne Tassembedo est dans la filière « coupe-couture ». Elle compte à la fin de sa formation, créer son entreprise et engager d’autres personnes pour travailler avec elle. Pour elle, « c’est avoir un métier et s’installer pour mon propre compte qui m’a poussé à m’inscrire dans ce centre ».
Le ministre camerounais de l’Artisanat, Achille Baschleké, présent à l’inauguration du centre de formation professionnelle a apprécié le dynamisme des autorités burkinabè en accompagnant le sort du textile burkinabè et africain.
Selon le ministre camerounais «nous devons créer des conditions permettant à nos populations de vivre de leur production, d’améliorer leur niveau de vie mais également de continuer de promouvoir cette authenticité », déclare-t-il.
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