Les résultats du Certificat d’études primaires (CEP) sont connus depuis le samedi 15 juin 2024 dans la province du Sourou, région de la Boucle du Mouhoun. Une candidate s’est brillamment illustrée par ses notes. Il s’agit de Ariane Hornela Sanou. Elle a obtenu son diplôme avec 163 points, soit une moyenne de 9,59/10. Libreinfo.net est allé à la rencontre de l’impétrante.
Brice Alex, correspondant dans le Sourou
Après Saloua Kinda qui a réalisé l’exploit avec 9,56 de moyenne à la dernière session du Certificat d’études primaires (CEP) dans la province du Sourou, Ariane Hornela Sanou, une autre candidate, fait parler d’elle.
Agée de 11 ans et issue d’un couple d’enseignants, elle est de l’école primaire publique Alwata Diawara «B». Elle a obtenu 163 points, soit 9,59/10 de moyenne à la fin de la session de 2024. À l’entendre, c’est le résultat d’un travail acharné avec le concours de ses parents, des enseignants et surtout du directeur de l’école.
«Je bossais la nuit et je faisais des cours d’appui avec mon directeur. Je suivais très bien les cours en classe. Je suis très heureuse. Je remercie mes parents, mes maîtres, qui m’ont beaucoup soutenue. J’avais des difficultés en mathématiques. Mais je traitais des exercices avec les annales», a-t-elle révélé.
Sitélé Jean-Marie Sanou, père de la candidate, compte l’accompagner davantage dans son cursus scolaire. «Je compte l’inscrire dans un établissement où elle pourra persévérer dans les études pour encore plus de résultats», fait-il savoir. Il a manifesté sa satisfaction devant cette prouesse réalisée par sa fille : «En tant que père c’est une grande joie de voir son enfant avoir un tel résultat. C’est très encourageant. Nous prions le bon Dieu pour qu’elle puisse aller de l’avant».
Visiblement heureuse, Mme Viviane Sanou/Zongo, mère d’Ariane, a confié : «Je ne peux que rendre gloire à Dieu pour cet excellent résultat qui ne me surprend pas. C’est une fille qui a vraiment de l’ambition, qui aime beaucoup les études. Elle me pose beaucoup de questions».
Un sentiment partagé par le directeur de l’école et maître de la lauréate, Abdou Karim Soré. «Quand j’ai eu cette information, j’étais vraiment aux anges. J’étais très fier», dit-il.
Il ajoute ceci : «Je l’encadrais chaque samedi et dimanche soir et ce, depuis le mois de février 2024 jusqu’à début juin. Elle était assidue. Parmi dix autres élèves, elle n’a manqué aucune séance de cours d’appui. Quand je fais une observation, elle répond exactement. Elle s’est réellement battue. Ce qu’elle prend comme engagement, elle tient à cela. En classe, elle participe beaucoup aux cours. Elle n’hésite pas à poser des questions de compréhension».
Soré a laissé entendre que les excellents résultats ne se rencontrent pas seulement qu’à Ouagadougou. Dans les provinces et les zones à fort défi sécuritaire, l’on peut réaliser de bons rendements pourvu que l’on ait de la détermination.
