Le changement climatique est à prendre à bras le corps, et les 15 ministères de l’environnement des États membres de la CEDEAO l’ont comprit. C’est pourquoi ils ont validé le 29 avril 2022 à Accra au Ghana, « La Stratégie Régionale Climat de la CEDEAO ». Une stratégie qui entend contribuer à l’atténuation du changement climatique par secteurs (transport, agriculture, énergie, usage des sols, eau, santé etc.).
Par Nicolas Bazié
La réponse à apporter pour faire face au phénomène du changement climatique impose la participation de tous. D’où l’adoption de la « Stratégie Régionale Climat » qui selon les ministres de l’environnement de la sous-région, est un catalyseur de l’action de l’ensemble des acteurs. Pour eux, les impacts du changement climatique sont transfrontaliers et les États membres de la CEDEAO peuvent relever ce défi.
« Agir sur le climat à l’échelle de la région ouest-africaine est essentiel car la coordination des interventions, la solidarité entre les États membres et l’engagement des communautés locales sont les clés d’une action efficace et durable sur le climat. C’est aussi l’opportunité d’élever la voix de la région sur la scène internationale, en portant les messages d’une région unie et solidaire dans la négociation sur le climat, et en structurant la mobilisation de ressources financières pour augmenter massivement les financements climatiques internationaux », a affirmé le Commissaire Sékou Sangaré, chargé de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau à la Commission de la CEDEAO.
La stratégie vise un changement de paradigme institutionnel et des transformations profondes dans la société, qui devront aboutir à ce que chaque projet et politique régionale soit compatible avec l’Accord de Paris et favorise la résilience des communautés locales.
Ses objectifs sont fixés à horizon 2030, en cohérence avec l’échéance des engagements des États membres pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, avec une révision prévue à horizon 2050, dans un processus d’amélioration continue conforme à cet Accord.
A noter que le changement climatique est à l’origine de l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes. Ainsi, c’est l’activité humaine qui est responsable de ce phénomène, avec l’utilisation des énergies fossiles comme le pétrole, le charbon et le gaz, sans l’abattage des forêts.