Les besoins financiers humanitaires liés à des catastrophes climatiques extrêmes ont augmenté de 819% ces 20 dernières années. C’est ce qui ressort d’un rapport de l’ONG Oxfam publié le 07 juin 2022. Alors que le continent africain n’est responsable que de 4 %, l’organisation interpelle la responsabilité des pays riches.
Par Daouda Kiekieta
Selon Oxfam, les financements nécessaires dans le cadre des appels humanitaires de l’ONU liés à des événements climatiques extrêmes, notamment les inondations et les sécheresses, sont aujourd’hui huit fois plus importants qu’il y a 20 ans.
Face à ces conséquences du changement climatique, la responsabilité de l’Afrique est minime, selon l’ONG. « Le continent africain n’est responsable aujourd’hui que de 4 % des émissions mondiales », peut-on lire.
«Les besoins de financement annuels liés aux événements climatiques extrêmes s’élevaient en moyenne à au moins 975 milliards de FCFA (1,6 milliard $) entre 2000 et 2002, contre une moyenne de 9 447 milliards de FCFA (15,5 milliards $) entre 2019 et 2021 »,révèle Oxfam.
Tempêtes, sécheresses et inondations sont entre autres des événements provoqués par les dérèglements climatiques dû aux émissions massives du CO2.
« Les populations les plus pauvres sont les plus touchées alors qu’elles n’ont pas les moyens financiers ni les structures dont disposent les pays plus riches pour faire face à ces catastrophes », déplore Oxfam.
Des catastrophes aux dommages humanitaires et socio-économique graves « Le montant des pertes et des dommages subis par les pays à revenu faible et intermédiaire pourrait s’élever à un total annuel compris entre 400 milliards de dollars(environ 243 600 milliards de FCFA) et 580 milliards de dollars ( environ 262 694 milliards de FCFA) », prédit Climate Analytics.
Des pays comme le Kenya, la Somalie, le Burkina Faso, le Tchad ou le Niger sont les plus touchés par des crises humanitaires.
Alors que l’ONU appelle aux grands pollueurs, qui représentent 1% de l’humanité, à contribuer pour pallier les pertes et dommages subis par les pays pauvres, le rapport montre que seulement 474 millions de personnes ont pu bénéficier de ces contributions sur 3,9 milliards de personnes touchées par ces catastrophes.
A l’occasion de la prochaine conférence climat de novembre 2022 en Égypte, Oxfam invite les pays riches à s’engager à mettre en place un financement bilatéral des pertes et des dommages, en plus des engagements d’aide public au développement (APD).
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