Depuis l’attaque d’Inata le 14 novembre 2021,le président Kabore s’est engagé à faire de changements importants dans l’armée . De l’armée à la gendarmerie c’est un véritable redistribution des cartes. Ce qui est un espoir pour certains dans la lutte contre le terrorisme. Cependant, d’autres officiers pensent que le changement des hommes ne suffit pas, il faut aussi revoir le système.
Par La Rédaction
Le président Kabore veut resserrer l’armée Burkinabè après l’attaque d’Inata. Il s’était indigné de voir que l’armée qui est la mieux structurée présente des dysfonctionnements. Après les premier changements dans l’armée, Libreinfo.net a recueillis les avis de plusieurs officiers. Ces avis divergent sur le choix des hommes mais aussi la tactique à revoir sur le terrain.
L’un des officiers explique en ces termes » quelques soit les changements des hommes dans l’armée, si le système ne change pas, on subira les mêmes revers ». Il ajoute qu’actuellement, nous avons des détachements émietté sur l’ensemble du territoire, plus de 100 détachements.
Cet émiettement expose nos soldats, ils sont parfois moins de cent. Pire, ils sont exposés dans des lieux sans clôture, au milieu des populations, aucune intimité. A Inata, c’est un grillage qui servait de clôture pour la base des soldats (plus de 100 gendarmes).
Un autre officier contacté par Libreinfo.net soutien qu’avec les détachements éparpillés sans une véritable logistique, il est difficile souvent de ravitailler les soldats en urgence dans tous les quatre coins du Burkina et vouloir apporter du secours à un détachement attaqué.
Un officier supérieur dit ne pas être contre l’envoie des gradés au front. Cependant, il faut revoir la composition des troupes avant tout. Selon lui, un officier supérieur ne peut pas aller commander un détachement de de moins de 300 soldats. Il préconise donc, la mise en place de plusieurs bataillons( au moins 300 à 1200 soldats) en lieu et place des détachements. Il faut recentrer les détachements, car un bataillon peut aller facilement à l’offensive contre les groupes armé contrairement aux détachements, dit-il.
Un bataillon regroupe plusieurs compagnies (l’infanterie, le génie, des chars ou blindés, etc.). Il ajoute qu’un bataillon peut repousser l’ennemi à 50 kilomètres et effectuer des opérations de ratissages au moins plusieurs jours. Pour lui, la tactique des groupes armés terroristes est connue. Ils viennent deux ou trois fois plus nombreux que nos hommes et les encerclent.
Il faut réorganiser l’armée de telle sorte que nous ayons l’initiative de passer à l’offensive. Il ne faut pas que nous attendons chaque d’être attaqué pour riposter. La seule manière de réussir cette tactique c’est d’organiser nos hommes au sien des bataillons. Explique un colonel à Libreinfo.net.
Plus de huit mille terroristes sont tués depuis le début du terrorisme contre cinq cent soldats, nous dit une source sécuritaire. Comment expliquer le fait qu’ils continuent d’avoir des combattants dans leurs rangs? S’interrogent un autre soldat qui a aussi requis l’anonymat. Pour lui, c’est très simple, ils recrutent au niveau des populations locales. C’est pourquoi, il faut continuer à sensibiliser les populations.