- Le comité des chefs d’État-major de la CEDEAO tiennent une réunion extraordinaire les 2 et 4 août 2023, à Abuja au Nigéria, pour échanger sur la situation politique au Niger.
Par Nicolas Bazié
La CEDEAO avait déjà prévenu qu’elle n’exclut pas une intervention militaire au Niger pour rétablir Mohamed Bazoum dans sa fonction de président de la République.
Quelques jours après, elle annonce à nouveau que le comité des chefs d’État major de la CEDEAO se réunissent les 2 et 4 août 2023, à Abuja au Nigéria, afin d’examiner la situation politique du pays.
Est-ce pour tracer le plan d’intervention militaire au Niger ? Si tel est le cas, le président en exercice de l’espace communautaire Bola Tinubu n’a pas renoncé à son plan militaire qui pourrait créer d’autres problèmes aux conséquences incalculables dans le Sahel.
En effet, les présidents Traoré du Burkina et Goïta du Mali ont été assez clairs : « Toute intervention militaire s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali».
Les deux hommes ont signifié qu’ils seront en position de légitime défense. Jamais les juntes malienne et burkinabè n’avaient à ce point affiché une telle entente pour faire bloc derrière le Niger.
Ainsi, hier 1er août, les tombeurs de Mohamed Bazoum ont annoncé l’ouverture de leurs frontières avec le Mali et le Burkina Faso.
Dans la foulée, l’Algérie a aussi mis en garde la CEDEAO contre toute intervention militaire au Niger.
