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Chemin de fer: les travailleurs burkinabè dénoncent «un refus méprisant» de dialoguer de la part la société SITARAIL

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Les travailleurs burkinabè de la Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL) filiale de la multinationale française Bolloré sont mécontents de l’attitude de leurs patrons. Ces employés sont  représentés au sein des comités CGT-B SITARAIL. Le 5 novembre 2022, lors  d’une conférence de presse tenue à Ouagadougou, ils dénoncent ce qu’ils ont appelé, « un refus méprisant et répété de l’employeur de recevoir leurs représentants pour échanger». Lassés donc de cette attitude, les cheminots ont lancé une grève illimitée.

Par Nicolas Bazié

Même les 120 heures de grève qui avaient été observées en octobre passé n’ont pas eu raison des responsables de la société SITARAIL.

C’est ce que disent les membres des comités CGT-B qui révèlent une «violation flagrante» par leur employeur, du code du travail du Burkina dans les 40 h de travail par semaine et « un refus méprisant et répété de celui-ci de recevoir leurs représentants pour échanger sur leurs préoccupations de l’heure». La société «utilise des jeunes travailleurs en CDD (Contrat à durée déterminée) à des services allant jusqu’à 48h sans interruption», soutiennent les conférenciers.

Ils citent également le «non payement des heures supplémentaires», justifié selon eux par de simples notes de service. Des violations qui, disent-ils, durent depuis 1995.

«SITARAIL est restée insensible à la détresse des 90% des cheminots qui ne réclament juste de meilleures conditions de vie et de travail», a lâché Thomas Kiendrebéogo, le secrétaire général des comités CGT-B SITARAIL qui ajoute que l’employeur refuse tout dialogue.

grève illimitée à SITARAIL
Thomas Kiendrebéogo, le secrétaire général des comités CGT-B SITARAIL

Les travailleurs ont donc décidé de passer à la vitesse supérieure. Ils lancent une grève illimitée, jusqu’à ce que les responsables de la Société donnent une réponse de satisfaction  quant à leurs préoccupations.

Il s’agit notamment «des points les plus urgents à régler» que sont: la restauration du dialogue, la résolution de l’inégalité salariale, la réouverture des gares de train et le respect de la convention de concession initiale du 20 août 1995 du chemin de fer Ouagadougou-Abidjan.

www.libreinfo.net

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