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Collectif contre l’impunité
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Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a dénoncé la persistance des populations à se rendre justice. Le collectif dit non à la stigmatisation des populations du Sud-Ouest. Ils l’ont fait savoir dans un communiqué rendu public le jeudi 16 septembre 2021.  Par ailleurs, le CISC appelle le gouvernement à renforcer les capacités opérationnelles de la justice.

 

Par Tatiana Kaboré

« Le 27 août 2021, c’est avec une grande tristesse que le CISC a appris le décès accidentel de l’enfant Kambou Sami Ambroise à Banlo dans la commune rurale de Bouroum-Bouroum au Sud-Ouest du Burkina Faso. A la tristesse s’ajoute l’indignation au constat que cet accident a été suivi du lynchage des trois agents du CCVA dont le véhicule était impliqué dans ledit accident ». Ce sont en ces termes que le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés a regretté le drame de Banlo dans la commune de Bouroum Bouroum.

Pour le CISC, plusieurs drames « de lynchages et tueries » avec l’usage de la justice privée ont suivi celui de Banlo. Parlant de ces drames, le collectif fait cas de celui de Napadé, commune de Soudougui, dans la province du Koulpelogo,le 31 août 2021. Un VDP avait utilisé son arme pour tuer deux personnes civiles. A Boudiéri, dans la commune de Kantchari, province de la Tapoa, un jeune berger de 12 ans a été tué par un agriculteur avec pour motif que les animaux de la victime seraient dans son champ.

Tout en étant solidaire avec les familles des victimes, le CISC souhaite que justice soit faite sur ces crimes car « nul n’a le droit de se rendre justice dans un État de droit »,ajoute le communiqué. Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a aussi dénoncé la diffusion des propos de « diabolisation » et « stigmatisation » à l’encontre des populations de la région du Sud-Ouest suite au drame de Banlo.

Il attire l’attention de l’opinion sur le fait que les cas de lynchages ne sont pas le propre d’une communauté particulière. Le Collectif félicite l’attitude « responsable » des leaders politiques et d’opinion de la région du Sud-Ouest qui après avoir condamné l’acte ont entamé des actions en vue de mettre fin à ces dérives « imputables ».

Le CISC, félicite et encourage les autorités judiciaires à traiter avec célérité tous les dossiers de crimes qui pour eux le « non traitement » participe à la fragilisation de la cohésion et l’unité nationale mais aussi au recours à la justice privée.

Le collectif « attire l’attention du gouvernement, les amis et partenaires du Burkina Faso, les organisations de défense des droits humains, les médias et l’opinion publique sur l’impératif de renforcer les capacités opérationnelles de la justice en donnant la force à l’exécution des décisions de justice ».

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