Il y a quelques jours, des membres de la veille citoyenne, communément appelés «Wayiyan» au Burkina, étaient remontés contre le Groupe ivoirien de zouglou VDA. Et cela suite à une incompréhension du contenu d’une de ses chansons dont les Wayiyans soupçonnent de parler en mal du Capitaine Ibrahim Traoré, le chef de l’État burkinabè. Alors que le Groupe VDA est annoncé à Ouagadougou pour participer au Concert sans frontières, le 16 mai prochain, la veille citoyenne a manifesté son intention de boycotter ledit concert. Ce 13 mai 2025, lors d’une conférence de presse à Ouagadougou, les organisateurs de l’événement ont levé toute équivoque sur cette incompréhension.
La chanson en question est sortie depuis 2013, il y a de cela 12 ans maintenant. C’est en 2023 que le clip a été réalisé, afin de pouvoir le joindre à un album. En n’aucun cas, le contenu ne parle du Capitaine Ibrahim Traoré. Ce sont les précisions que Désiré Kodjo, l’un des organisateurs du concert a apportées ce 13 mai, lors d’un échange avec la presse à Ouagadougou.
Selon lui, il n’y a pas de mot déplacé dans la chanson. « Dans le morceau, vous allez entendre IB Traoré. Il s’agit d’un footballeur qui jouait en France et qui est ami au groupe VDA. C’est une dédicace que le groupe lui fait », explique-t-il.
Désiré Kodjo et ses collègues rassurent les Wayiyans (les soutiens du Président du Faso ndlr) qu’ils ne permettront à personne de s’attaquer au Président du Faso, à plus forte raison l’inviter à Ouagadougou. « Nous soutenons tous le Capitaine Ibrahim Traoré parce que tout ce qu’il fait est pour nous », a déclaré M. Kodjo de la structure Deko Inter.
« Nous n’allons jamais inviter un artiste étranger et même national qui insulte notre président, pour venir chanter sur notre podium. On ne va jamais le faire ! Djah Press ne le fera pas ! Moi Désiré Kodjo je ne le ferai pas ! », poursuit l’animateur principal de la conférence de presse.
Il est aussi l’un des organisateurs du Concert sans frontières qui doit se tenir les 16 et 17 mai prochains, sur le terrain Bogodogo, à côté du site du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO).
C’est juste une incompréhension, a-t-il fait savoir, soutenant qu’une délégation a même approché la veille citoyenne pour dialoguer. « Ce sont nos petits frères, nos grands frères. Le vendredi 9 mai et le samedi 10 mai, nous nous sommes rencontré et nous avons échangé ensemble. Nous avons également rencontré les autorités notamment le ministre de la Culture Gilbert Ouédraogo, pour nous expliquer ».
En organisant le Concert sans frontières, c’est pour envoyer un message fort à ceux qui racontent des mensonges sur le Burkina. Désiré Kodjo fait référence ici à certains médias étrangers. « Nous voulons leur montrer que ce qu’ils disent n’est pas ce qu’on vit ici », déclare-t-il.
Et, d’après lui, avec Concert sans frontières, « on peut inviter un artiste ivoirien, tchadien, français, malien, sénégalais, etc. ». Ces artistes ne sont pas dans la politique, précise Désiré Kodjo qui conclut que « la musique est censée nous unir et non pas nous diviser ».
