Les responsables des sociétés d’énergie EDM SA du Mali, NIGELEC du Niger et SONABEL du Burkina, toutes appartenant aux pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) sont en conclave à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, ce 20 février 2024. Pendant trois jours, ces acteurs du secteur de l’énergie vont réfléchir sur la question de mutualisation des ressources et des compétences, pour renforcer la résilience énergétique dans l’espace AES.
Par Nicolas Bazié
Ils doivent, à la fin des concertations, soumettre, aux présidents Abdrahamane Tiani du Niger, Ibrahim Traoré du Burkina et Assimi Goïta du Mali, des recommandations, à même de faire face aux défis auxquels les trois pays font face dans le secteur énergétique.
« Quelles stratégies pour sécuriser l’approvisionnement des pays de l’AES en énergie électrique», c’est autour de cette problématique, que les directeurs généraux des sociétés d’énergie EDM SA du Mali, NIGELEC du Niger et SONABEL du Burkina entendent jeter les bases d’une coopération plus soutenue en matière d’énergie entre les pays de l’AES.
Cette rencontre se veut, selon le directeur général de la SONABEL Souleymane Ouédraogo, un cadre d’échanges, de réflexion et de partage d’expériences entre trois sociétés sœurs qui vivent pratiquement, dit-il, les mêmes réalités c’est-à-dire, les difficultés d’approvisionnement et d’exploitation en électricité.
« Les derniers développements sociopolitiques de la sous-région commandent que nos trois sociétés se rapprochent davantage et collaborent plus étroitement», fait noter le directeur général de la SONABEL.
D’après lui, « aucune société ne peut assurer pleinement sa mission de fourniture de l’électricité aux populations sans un système d’approvisionnement fiable et sécurisé».
C’est pourquoi, des experts en production, en transport, en distribution et en commercialisation de l’électricité prennent part au présent atelier.
Le ministre burkinabè de l’Énergie, Yacouba Zabré Gouba, président de la présente rencontre dit attendre des propositions claires, à même de contribuer à l’élaboration d’une stratégie commune d’électrification des pays de l’AES.
« Les conclusions de vos travaux sont très attendues au plus haut niveau de nos États», soutient-il, ajoutant que la question de la construction d’une centrale nucléaire sera au menu des discussions.
Le ministre rappelle aux trois sociétés qu’autant l’union fait la force, autant la discorde expose à un échec cuisant.
«Cela, pour rappeler aux responsables de ces trois sociétés, la nécessité de travailler en bonne intelligence pour relever les défis redoutables et urgents qui nous attendent», conclut Yacouba Zabré Gouba.