La Coalition des Patriotes Africains (COPA/ BF), une organisation de la société civile burkinabè a rencontré la presse dans la matinée du jeudi 13 janvier 2022 au centre culturel des jeunes Thomas Sankara. Au cours de la conférence de presse, la coalition a lancé un ultimatum au Président du Faso Kaboré, lui ordonnant de se démarquer des sanctions prises par la CEDEAO contre le Mali d’ici le 22 janvier 2022. Le cas échéant, la coalition compte organiser une marche populaire à cette date.
Par Nicole Sawadogo, stagiaire
La COPA-BF qui s’est prononcée sur la situation politique au Mali, a condamné le soutien du Président Roch Kaboré aux sanctions de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) contre le Mali.
Elle affirme que « le Mali et le Burkina Faso sont deux peuples frères, géographiquement proches, culturellement identiques et ayant une histoire assez rapprochée. Le Mali touché égal au Burkina Faso touché»
La coalition exige du Président Roch Kaboré de clarifier sa position « par rapport à cette batterie de sanctions contre le Mali. »
Elle lui ordonne par ailleurs de se « retirer de ces décisions utopiques pendant qu’il est temps. » En la matière, la coalition a lancé un ultimatum au chef de l’Etat.
« A partir de cette date de la conférence de presse jusqu’au soir du 21 janvier, qu’il [Roch Kaboré, ndlr] se démarque officiellement, qu’il dise clairement au peuple burkinabè qu’il n’est pas derrière cette sanction de la CEDEAO et de l’UEOMA [Union Economique et Monétaire Ouest Africaine] contre le peuple malien. », a lancé Roland Bayala, porte-parole de la coalition.
Faute de quoi, la coalition appelle à une marche populaire africaine. « Nous appelons tous nos militants d’ici et d’ailleurs, toute la jeunesse africaine, toute la diaspora Africaine, tous les Afro descendants à se lever simultanément le 22 janvier pour montrer notre mécontentement et notre ras le bol à nos chefs d’Etat et ceux qui doivent partir, partiront. »
Pour ce qui concerne la note interdisant toute manifestation jusqu’à nouvel ordre sur le territoire burkinabè, le porte-parole renchérit en ces termes :
« Lorsque la république est en danger, lorsque les gens meurent, lorsqu’un peuple est opprimé, je pense que des sanctions qui demandent à ce qu’on ne manifeste pas doivent être caduques. Et nous estimons que c’est caduc. », a déclaré Roland Bayala.