Par La Rédaction
Les autorités burkinabè ont annoncé samedi 14 mars la découverte d’un cas positif de coronavirus à Houndé dans la province du Tuy. Il s’agit d’un expatrié britannique, géologue qui travaille dans la société minière de Houndé Gold. Selon les informations de Libreinfo.net, il a été testé positif par les laboratoires du centre Muraz de Bobo Dioulasso. Le chauffeur du patient et d’autres collègues ont été mis en confinement. Ainsi, la ville de Houndé devient le deuxième foyer du virus au Burkina.
La maladie qui a été découverte pour la première fois à Ouagadougou à l’hôpital de Tengandogo le 9 mars 2020 se propage désormais en province. Le gouvernement a certes annoncé des mesures de prévention, mais jusqu’à quel point peut-on faire confiance à ces mesures? Les premières mesures commencent à l’aéroport malheureusement tous ces cas suspects qui se sont révélés positifs sont passés par l’aéroport international de Ouagadougou, il y’a de quoi douter du dispositif. Pire, le gouvernement burkinabè n’a pas le courage d’interdire les vols en provenance des pays très touchés par la maladie. C’est une affaire très sensible que de vouloir interdire ces vols, d’autant plus que la destination Burkina est déjà affectée par le terrorisme. C’est à peine si l’on ne négocie même la desserte de la capitale avec certaines compagnies, vouloir interdire ces vols c’est rendre totalement morose les affaires. Mais il faut bien y penser, ça y va des questions de souveraineté et de santé publique face à un problème de santé devenu une pandémie.
Outre les vols en provenance des pays touchés, le gouvernement devrait avoir le courage d’ouvrir l’œil sur les sociétés multinationales et surtout minières. Il y’a des mouvements dans ces sociétés. Cependant, il n’est pas évident que les autorités aient un regard digne de la situation vis à vis de ces sociétés. Et pourtant, il le faut. Le pire, personne ne veut accepter communiquer sur les premiers signes de la maladie chez les patients de son entourage. On en fait toujours un tabou jusqu’à ce que l’on ait plus le choix. Ainsi, le coronavirus a tout le temps de se propager. Vite, il faut que les populations changent de comportements et le gouvernement doit déjà doter suffisamment de moyens les centres en milieu rural.
