L’ancien premier ministre ivoirien, Guillaume Soro a été condamné à la prison à vie par contumace le mercredi 23 juin 2021. Il a été reconnu coupable de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat par la justice ivoirienne. 19 de ses proches ont également été condamné notamment, Affoussiata Bamba, Alain Lobognon ainsi que ces frères Simon et Rigobert Soro. Un mandat d’arrêt international a été lancé contre l’ancien président de l’Assemblée nationale et 5 de ses proches en exil. A l’occasion, la justice a ordonné la dissolution de son mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS).
Par Tatiana Kaboré
Poursuivi pour « complot contre la sureté de l’Etat, de participation à une bande armée sans y exercer aucun commandement, détention sans autorisation d’armes à feu de la première catégorie et d’actes de manœuvre de nature à compromettre la sécurité publique », Guillaume Soro et 19 de ses proches ont été condamné ce mercredi 23 juin 2021.
L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro a été reconnu coupable et condamné à la prison à vie par la justice ivoirienne. Ses proches Alain Lobognon, Félicien Sekongo et ses frères Simon et Rigobert Soro ont été condamné quant à eux à 17 mois de prison pour trouble à l’ordre public et diffusion de fausses nouvelles.
Par contre, le délit de complicité d’attentat contre l’autorité de l’Etat a été rejetée. Ils sont donc restés libre et pourront donc regagner leur domicile respectif car ayant passé plus d’un an et demi en prison depuis le 23 décembre 2019.
Cependant, le Tribunal a condamné à 20 ans d’emprisonnement, Affoussiata Bamba Lamine son avocate, Souleymane Koné Kamaraté alias « Soul to soul », son directeur de protocole, Sess Soukou Mohamed dit Ben Souk, ancien député ainsi que six militaires.
Les peines de ce procès vont de 17 mois d’emprisonnement à la prison à perpétuité. Une autre annonce a été également donnée au cours de ce procès. Il s’agit de la dissolution du mouvement Générations et peuples solidaires (GPS) présidée par Guillaume Soro en exil depuis plusieurs années.
Tous les accusés devront payer la somme d’un milliard de francs CFA de dommages et intérêts à l’Etat ivoirien, excepté Babou Traoré acquitté. Un mandat d’arrêt international a été lancé contre Guillaume Soro et ses autres proches en exil.
Sur sa page Facebook, Soro rejette le verdict en soutenant que «la justice de la Côte d’Ivoire vient de prendre devant l’histoire, la sinistre responsabilité» contre lui et ses compagnons.
La justice a également prononcé la dissolution de Générations et Peuples Solidaires (GPS), la parti de Guillaume Soro.
« Je rejette totalement ces verdicts iniques, prononcés en dehors de toutes les règles de droit et dictés uniquement par des considérations d’ordre politique», écrit-il.
Pour lui, le but ultime de ce procès est de porter un coup d’arrêt à son projet politique.
« Ce procès aura démontré, une fois de plus, la compromission de l’appareil judiciaire ivoirien et sa soumission volontaire aux diktats de l’Exécutif», a ajouté l’ancien président de l’Assemblée nationale.
Ces verdicts viennent, écrit Soro, renforcer « sa conviction qu’il faut se battre courageusement et sans faiblesse contre la captation de l’État ivoirien et la mise sous tutelle de toutes ses institutions».