Le président sortant Alassane Ouattara est investi ce lundi 14 décembre 2020. Devant plusieurs autorités présentes, notamment le président du Burkina Faso Roch Kaboré, il condamne les violences qui ont émaillés les élections du 31 octobre 2020 et appelle l’ensemble des ivoiriens à préserver la paix et la cohésion sociale.
Par Georges Youl, stagiaire
Le 02 décembre 2020, Alassane Ouattara est proclamé vainqueur (avec 94,27% des voix) du scrutin présidentielle du 31 octobre par la commission électorale indépendante. Ses adversaires que sont Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’guessan et Kouadio Konan Bertin ont obtenu respectivement 1,66%, 0,99% et 1,99% des voix.
Main gauche sur la constitution, et main droite levée (une première en Côte d’Ivoire), Alassane a prêté serment devant les autorités du conseil constitutionnel et de nombreux invités.
Après son investiture, le président ivoirien appelle à mettre fin à l’impunité en Côte d’Ivoire et rappelle que nul n’est au-dessus de la loi. «Les vies des citoyens vivants en Côte d’Ivoire ne doivent pas être sacrifiées pour des ambitions politiques personnelles», précise-t-il. Il invite aussi les ivoiriens à préserver la paix et la cohésion social. Il prend l’engagement d’assumer sa fonction au service de tous les compatriotes ivoiriens.
Le président nouvellement investi a promis de faire de l’éducation, la formation, l’emploi des jeunes et l’autonomisation des femmes ses priorités. «L’école sera une obligatoire et gratuite dans le public pour les enfants de 6 à 16 ans» déclare-t-il.
Par ailleurs, le chef d’Etat ivoirien a promis de mettre le vaccin contre la Covid-19 à la disposition des Ivoiriens à partir du mois d’avril. «Je prends l’engagement de faire reculer la pauvreté à travers l’émergence d’une classe moyenne dans mon prochain quinquennat», conclut-il.
Le président du Faso Roch Kaboré a assisté à la cérémonie d’investiture de son homologue. Outre la présence du chef d’Etat Burkinabè, on note aussi la présence de plusieurs autorités et chefs d’Etat. Nous avons entre autres, l’ancien chef d’Etat français Nicolas Sarkozy, Jean-Yves Le Drian le ministre des affaires étrangères français, Mohamed Ibn Chambas le représentant du secrétaire général de l’ONU, Nana Akufo-Addo (Ghana), Denis Sassou-Nguesso (Congo Brazzaville), Mahamadou Issoufou (Niger), Bah Ndaw (Mali), Sahle-Work Zewde (Ethiopie), Mohamed Ould El-Ghazaouani (Mauritanie), etc.
La candidature du président sortant à l’élection du samedi 31 octobre 2020 est considérée comme anticonstitutionnelle par ses opposants. Le rejet des candidatures de l’ancien chef d’Etat ivoirien Laurent Gbagbo et de l’ex président de l’assemblée nationale Guillaume Soro, ont aussi provoqué de vives contestations.
Le scrutin présidentiel qui a porté M. Ouattara au pouvoir s’est déroulé dans un contexte tendu, marqué par des manifestations et des violences qui ont fait plusieurs victimes.
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