De milliers d’orpailleurs burkinabè rencontrent des difficultés en Côte d’Ivoire selon le président de l’Union nationale des associations des artisans miniers du Burkina, Masmoudou Sawadogo. Il s’est exprimé le 21 juillet 2023, à Gaoua, chef-lieu de la région du Sud-ouest à l’occasion de la 2e édition de la Journée de l’artisan minier. Selon lui, environ 6000 Burkinabè sont arrêtés et enfermés.
Par Nicolas Bazié depuis Gaoua
C’est un véritable cri de cœur que Masmoudou Sawadogo a lancé à l’endroit des autorités burkinabè. Président de l’Union nationale des associations des artisans miniers du Burkina, il a estimé à 6000 le nombre d’orpailleurs burkinabè qui rencontrent des difficultés en Côte d’Ivoire.
« Nombreux sont nos frères orpailleurs qui sont arrêtés et emprisonnés. Ils valent 6000. Notre cri de cœur, c’est que l’Etat burkinabè prenne les choses en main», a dit l’orpailleur Masmoudou Sawadogo qui précise que les autorités ivoiriennes ont décidé de formaliser les artisans miniers. Désormais, les pratiques illégales sont systématiquement punies.
« Bien vrai que la Côte d’Ivoire veut encadrer son secteur minier artisanal. Mais, lorsqu’elle vient en répression, cela cause problème. Il faut d’abord sensibiliser les gens», a souhaité le président de l’Union nationale des associations des artisans miniers du Burkina.
Il rappelle que les Burkinabè ont entamé la pratique de l’orpaillage en Côte d’Ivoire depuis 2002.