La FIFA a officiellement attribué l’organisation de la Coupe du monde de football 2030 à l’Espagne, au Maroc et au Portugal lors d’un congrès extraordinaire virtuel tenu ce mercredi 11 décembre 2024. Six pays accueilleront l’édition 2030 et l’Arabie saoudite organisera celle de 2034.
Par Gérard Guelbeogo
Les 211 fédérations membres ont entériné cette double désignation par un vote unique. L’absence de concurrence, après une série de renoncements pour 2030 et une procédure express pour 2034, a balayé tout suspense.
Le « Mondial du centenaire » unira 6 pays : Maroc, Espagne, Portugal, Uruguay, Argentine et Paraguay. Les 3 pays sud-américains accueilleront seulement 3 rencontres inaugurales afin de fêter les 100 ans de la première Coupe du monde (1930 en Uruguay).
Avec 11 des 20 stades proposés, l’Espagne devrait être l’hôte principal après avoir déjà organisé le Mondial 1982. Le Maroc, quintuple candidat malheureux à l’organisation, deviendra de son côté le deuxième pays du continent africain à l’accueillir, après l’Afrique du Sud en 2010.
Cette candidature marque l’aboutissement d’un long parcours de tentatives antérieures, commençant par la première candidature du Maroc à l’organisation de la Coupe du monde en 1994, suivie d’efforts en 1998, en 2006, en 2010 et en 2026. À chaque tentative, le Royaume chérifien est devenu plus fort et plus sage, apportant avec lui une vision solide de l’avenir et une détermination inébranlable.
Six stades marocains ont été retenus pour accueillir les matchs : Stade Hassan II (Casablanca), Stade Moulay Abdallah (Rabat), Grand Stade de Tanger, Grand Stade d’Agadir, Complexe sportif de Fès, Grand Stade de Marrakech.
Le Stade Hassan II, aux côtés des emblématiques Santiago Bernabéu à Madrid et au Camp Nou à Barcelone, a reçu la meilleure note globale (4,3/5) et est en lice pour accueillir les matchs d’ouverture et de clôture.
Quant à l’Arabie saoudite, seule candidate,invoquant le principe de rotation continentale, la FIFA avait limité aux confédérations asiatique et océanique son appel à candidatures pour l’édition 2034.
Et l’Arabie Saoudite, superpuissance en gestation du sport mondial – de la F1 aux futurs JO (Jeux olympiques), en passant par les Jeux asiatiques d’hiver 2029 – s’est retrouvée seule candidate après le renoncement de l’Australie et de l’Indonésie, et la mise en sommeil des ambitions footballistiques de la Chine.
Cette attribution à l’Arabie saoudite ne fait pas l’unanimité. Cela «met des vies en danger et révèle la vacuité des engagements de la FIFA en matière de droits humains », ont estimé dans un texte commun 21 organisations dont Amnesty International.