Communiqué reçu de l’Ambassade de France à Ouagadougou
Les propos tenus sur la chaîne française LCI à l’occasion d’un échange entre un médecin et un chercheur au sujet de la gestion de la crise du Coronavirus ont suscité de vives réactions. Ces propos ne reflètent bien entendu pas la position des autorités françaises.
La France est engagée pour aider l’Afrique dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus et a proposé des efforts accrus en faveur de l’Afrique, dans le cadre du G7, du G20 et de l’Union européenne.
Les pays vulnérables, particulièrement en Afrique, ont besoin d’une aide en soutien de leurs systèmes de santé, de la recherche africaine, et également au niveau humanitaire et économique pour réduire l’impact de la crise.
Il en va de la solidarité avec les pays vulnérables, comme de la nécessité d’éviter une résurgence de l’épidémie après que celle-ci sera résorbée dans d’autres pays du monde.
Clarification sur le projet APHRO-COV en lien avec l’INSERM
Le dispositif Aphro-Cov n’a aucun lien avec l’objet de la polémique générée par une séquence d’un reportage diffusé sur la chaîne LCI jeudi 2 avril 2020 : le financement de 1,5 million d’euros de l’AFD ne servira aucunement à une quelconque étude sur le vaccin BCG qui pourrait être faite en Afrique ou ailleurs.L’objectif du dispositif est que les services hospitaliers de cinq pays africains soient mieux à même d’accueillir les patients, de collecter les échantillons et de fournir un diagnostic efficace pour lutter contre l’épidémie.
Le monde traverse une crise sanitaire sans précédent où seuls des systèmes de santé suffisamment robustes sont en capacité d’organiser une riposte efficace au Covid-19. Dans ce contexte, la coopération sanitaire internationale doit être fortement renforcée avec les pays les moins bien armés, notamment en Afrique, où l’avenir de la pandémie pourrait se jouer.
Pour ce faire, l’AFD finance un dispositif avec l’INSERM destiné à améliorer la veille sanitaire et la prise en charge des cas suspects de Covid-19 dans cinq pays d’Afrique (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Mali, Sénégal). Ce dispositif, dénommé Aphro-Cov, prévoit des transferts de technologies et de formation sur le diagnostic Covid. Concrètement, l’objectif est que les services hospitaliers des pays concernés soient dotés d’une capacité diagnostique suffisante pour détecter très rapidement et en toute sécurité les cas éventuels de Covid-19. Les personnels de première ligne de ces hôpitaux et laboratoires seront ainsi mieux à même d’accueillir les patients, de collecter les échantillons, de fournir un diagnostic et de prendre en charge les individus rapidement.Voir les détails d’Aphro-Cov dans le communiqué du 27 mars 2020 ou sur le site de l’ambassade de France au BF.
