Lors d’une sortie télévisée le dimanche 3 mai, le président Tanzanien John Magufuli a remis en cause les données livrées par le laboratoire médical national relativement aux cas de contamination au Covid-19. En réaction à cette remise en cause, l’opposition politique tanzanienne a dénoncé la volonté du président de dissimuler les données révélatrices du niveau de propagation de la pandémie dans le pays.
Par André-Martin Bado (stagiaire)
Le mercredi dernier, le laboratoire médical national de la Tanzanie annonçait 480 cas de contamination au Covid-19. De ces cas, sont issus, toujours selon ce laboratoire, 16 décès.
Ces chiffres, le chef d’Etat tanzanien ne les partage pas. C’est du moins, ce qu’on peut déduire, lorsque John Magufuli déclare dans son discours à la télévision publique : « Il est possible qu’il y ait des erreurs techniques ou que les réactifs importés aient des problèmes. Il est également probable que les techniciens soient payés pour induire en erreur ».
Le président tanzanien ne s’est pas arrêté là. Il enfonce en laissant entendre que « certaines personnes qui ont été testées positives n’ont même pas cette maladie ». A l’en croire, « la situation n’est pas aussi mauvaise que le prétendent les alarmistes. »
Du côté de l’opposition politique tanzanienne, l’on trouve que le président Magufuli minimise dangereusement la pandémie. Du reste, ce dernier se garde jusque-là de prendre des mesures strictes que préconisent ses opposants politiques. Seulement, les établissements scolaires sont fermés dans ce pays d’Afrique austral en raison de la pandémie du Covid-19 qui a entrainé la prise de multiples mesures drastiques dans presque tous les pays du monde.
En tout cas, aussi bien les commerces que les transports continuent de fonctionner normalement en Tanzanie. Le président Magufuli annonce même le redémarrage d’un championnat de football.
