Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres a tiré la sonnette d’alarme le 14 mars 2022 concernant un probable effondrement du système alimentaire mondial. Il a indiqué que la crise Russie-Ukraine risque d’engendrer la famine en Afrique.
Par Rama Diallo
45 pays africains importent au moins un tiers de leur blé de l’Ukraine ou de la Russie. Ce sont entre autres, le Burkina Faso, le Congo Brazzaville, la Somalie, la Libye. La tonne de blé coûte actuellement 400 euros soit 263.382,80 francs CFA. La céréale devient hors de prix pour ces pays en voie de développement.
Le magnat russe des engrais Andreï Melnitchenko est catégorique : « La guerre doit être stoppée ou il y aura une crise alimentaire mondiale. les paysans ne peuvent plus semer. », a-t-il indiqué. .
Déjà, l’Algérie a annoncé le 14 mars 2022, l’interdiction des exportations alimentaires. Quant à la Tunisie, elle endure depuis plusieurs semaines des pénuries de semoule de blé ou de farine. Elle, qui importe la moitié de ses besoins en blé de l’Ukraine est durement impactée par la crise.
L’Ukraine fournit environ 8% du blé exporté dans le monde. Les grands pays producteurs de blé comme la Chine et les Etats-Unis sont frappés par la sécheresse cette année ce qui risquerait d’entraîner une inflation grave du prix du blé.