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FESPACO 2021
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La biennale du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, festival international tient son pari,après quelques mois de décalage. C’est un festival du cinéma particulier, car se tenant dans un contexte de double crise sécuritaire avec le terrorisme et sanitaire avec la covid-19 qui bat son plein dans le monde. Le Burkina a donc un double défi à relever dans l’organisation de cet évènement afin de prouver sa résilience face à ces phénomènes.

Par Siébou Kansié

C’est une surprise issue du courage des autorités burkinabè. Agréable ou pas, la fin le dira. Personne ne croyait depuis l’apparition de la maladie à corona virus le 9 mars 2020 au Burkina Faso, que les grandes manifestations culturelles que le pays organise, auraient lieu avant la fin de la pandémie.

La Semaine nationale de la culture (SNC) qui devait se tenir en 2020, a été annulée ; pareil pour le SIAO (Salon international de l’artisanat de Ouagadougou) par le gouvernement, pour éviter qu’ils soient des cadres de propagation de la maladie. Ainsi, l’on ne croyait plus à la tenue du Fespaco tant le nombre de cas actifs et de morts dus au corona virus, inquiétait l’opinion nationale.

La décision du conseil des ministres en fin janvier 2021 reportant le Fespaco à une date inconnue, avait conforté l’opinion publique dans ce doute. Mais pas pour longtemps, car le gouvernement va annoncer la tenue du célèbre Festival du 7e  art en octobre, mais pas en fin février comme prévu.

En prenant la décision de l’organiser, le gouvernement a pesé le pour et le contre, la responsabilité devant l’histoire, de relever les défis sécuritaire et sanitaire durant ces une semaine que dure le festival. Aucune attaque terroriste, moins, sinon, zéro contamination au covid-19. Un Fespaco où les festivaliers seront à l’aise dans leurs mouvements comme dans les éditions antérieures.

Pour relever ces défis, d’importants dispositifs sécuritaire et sanitaire devront être mis en place sur les différents sites où se déroulent le festival, mais en général sur tout Ouagadougou. Car une quelconque attaque à Ouagadougou pourrait créer la psychose et gâcher la fête.

Pour ce faire, les fouilles aux différentes entrées de Ouagadougou doivent être de mise. La gestion de la sécurité à la 26e édition du Fespaco tenue en 2019 avait été appréciée : fouilles corporelles et d’identité avant l’accès aux sites, présence dissuasive des forces de défense et de sécurité, etc. Pour cette 27e édition de la grande messe africaine du cinéma, ce dispositif sécuritaire fonctionnel de l’édition 2019, doit être plus renforcé.

L’autre défi à relever, c’est celui sanitaire. C’est la première fois que ce festival se tient dans une double menace. Pour cela, des dispositions doivent être prises pour que les festivaliers respectent les mesures barrières, évitent les comportements à risques.

Ainsi, des dispositifs de lave-main, de distribution de gel hydroalcoolique devront être installés dans les différents sites, dans l’enceinte des salles de ciné et le contrôle du port de masque obligatoire pour accéder aux sites et aux salles de ciné.

Des équipes mobiles de santé doivent être dans tous les sites pour gérer les cas d’urgence. L’objectif, c’est de ne laisser aucune faille à qui que ce soit, de faire une quelconque critique sur des aspects sécuritaire et sanitaire.

Si le Burkina Faso réussit ce pari, il aura montré sa résilience, sa résistance face à ces fléaux (terrorisme et covid-19) qui minent la plupart des pays dans le monde. Le pays montre également à travers l’organisation de ce festival, son insoumission à son ennemis, le terrorisme.

Il laisse un message d’une nation courageuse, travailleuse et résiliente. Déjà que le pays est peint en rouge par certaines institutions internationales, la réussite du Fespaco va tout déconstruire et rassurer des bailleurs et autres partenaires, que le Burkina n’est pas aussi pestiféré comme on le présente. Cela pourrait rassurer des partenaires à renouer avec le pays, à y investir.

C’est donc dire que le gouvernement Kaboré a du pain sur la planche pour un Fespaco sans attaque terroriste et sans propagation de la maladie à corona virus. Alors, à qui la fin veut les moyens !

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