Le 22e Tour cycliste du Rwanda a commencé ce dimanche 24 février avec la première étape remportée par l’italien Alessandro FEDELI de l’équipe Delko Marseille Provence.
Le pays des mille collines en profite pour annoncer fièrement le passage d’échelon de sa compétition cycliste. Oui, le Tour du Rwanda est passé cette année à la catégorie 2.1 de l’Union Cycliste Internationale (UCI), alors que l’an dernier seulement, il végétait encore dans la même catégorie que le Tour Cycliste du Faso.
Après 21 éditions, le Tour du Rwanda qui avait rejoint la catégorie 2.2 en 2009, vient de passer encore en catégorie supérieure, pouvant accueillir désormais des équipes professionnelles. Cette prouesse, les rwandais la doivent au déterminisme du gouvernement qui a mis la main à la poche. Le budget du tour est passé de 450 millions de CFA à environ 800 millions pour un tour de 8 étapes.
Il est évident que le Tour du Faso a du soucis à se faire et pas seulement à cause du Tour Rwandais. On se rappelle qu’il y a un mois, la Tropicale Amissa Bongo du Gabon avait rejoint la catégorie 2.1, elle qui ne compte que 14 éditions. Là aussi, l’effort du gouvernement est à saluer.
Le Tour du Gabon fonctionne à hauteur de 900 millions de CFA. La gabonaise du vélo accueille aujourd’hui des équipes professionnelles contrairement au Tour du Faso qui reste une compétition pour coureurs amateurs avec un budget de 600 millions de CFA. La tropicale Amissa Bongo passe pour être aujourd’hui la plus grande compétition cycliste sur le Continent Africain au détriment du Tour du Faso.
Et ce n’est pas tout. Le Tour du Cameroun créé en 2003, est sur le point de s’y mettre, sans oublier que la catégorie 2.1 teterait aussi le Tour du Sénégal créé en 1998.
Pourtant le Tour du Faso, créé en 1987 est de loin l’aîné de toutes ces compétitions du haut de ses 31 éditions. Si le Tour Burkinabè reste la compétition la plus populaire du Continent avec ses 10 étapes, en terme de prestige, il disgresse. Il ressemble de plus en plus à une compétition taillée sur mesure pour les coureurs burkinabè. Si rien n’est fait, le Tour du Faso pourrait se retrouver à la queue des grandes compétitions cyclistes africaines.
Les autorités politiques et sportives doivent travailler à redonner au tour du Faso son éclat d’antan, car il constitue une véritable vitrine pour le pays. Mais comment y arriver ?
On sait que le véritable problème reste le mécénat. Les sponsors ne se bousculent pas au Burkina comme sous d’autres cieux. Mais il appartenait aux autorités en charge de la question, de trouver les voies et moyens d’attirer le sponsoring. Il faut à travers le tour du Faso proposer de véritables opportunités d’affaires aux entrepries pour les ‘’appâter’’. Les seules soirées de concerts musicaux ne suffisent pas. On pourrait penser à une sorte de ‘’marché du tour’’ où les sponsors pourraient faire des affaires en marge tu Tour.
Marcel YE
Libreinfo.net
