Le Réseau Ouest-Africain pour l’Édification de la paix (WANEP), en partenariat avec la CEDEAO, annonce le lancement du projet régional «Suivi, analyse et atténuation de la violence électorale» (E-MAM). La cérémonie de lancement a eu lieu le jeudi 23 novembre 2023 à Dakar, au Sénégal.
Par André-Martin Bado, depuis Ouagadougou, en visioconférence
Le Réseau Ouest-Africain pour l’Édification de la Paix (WANEP), en partenariat avec la CEDEAO, a lancé le projet régional «Suivi, analyse et atténuation de la violence électorale» (E-MAM) lors d’une cérémonie qui s’est déroulée le 23 novembre 2023 à Dakar, au Sénégal, en présentiel et en visioconférence.
Cette initiative, élaborée en collaboration avec le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), vise à promouvoir la stabilité politique dans la région ouest-africaine.
La troisième phase du projet, dotée d’un financement de 4 millions d’euros de l’Union européenne, environ 2,6 milliards FCFA, s’étalera sur une période de trois ans, 2023-2026.
Bénéficiant des enseignements des deux premières phases, le projet E-MAM ambitionne de renforcer la démocratie et d’anticiper les conflits liés aux processus électoraux dans 11 pays de la région, notamment le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali et le Niger.

Lors de la cérémonie d’ouverture, Levinia Addae-Mensah, la directrice exécutive adjointe de WANEP, souligne l’importance cruciale de cette initiative pour la consolidation de la paix régionale.
Elle met en avant l’engagement commun en faveur de la paix et de la sécurité dans la région, illustré par la collaboration avec des partenaires tels que l’Union européenne et la CEDEAO. «Notre réunion aujourd’hui témoigne de notre engagement collectif à faire face aux sérieuses menaces de violence liées aux processus électoraux en Afrique de l’Ouest.
Notre détermination à promouvoir la paix et la sécurité dans la région se manifeste à travers notre collaboration avec des partenaires de premier plan tels que l’Union européenne et la Communauté économique des États» a-t-elle dit.
Moujib Djinadou, directeur des Affaires politiques de UNOWAS (Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel) a rappelé les défis récents de gouvernance et de sécurité en Afrique de l’Ouest, soulignant les élections violentes, les renversements démocratiques et les menaces croissantes de terrorisme. Il a salué le projet E-MAM III comme une contribution essentielle à la réduction de la violence électorale dans la région.

Le projet E-MAM mettra en œuvre des mécanismes sophistiqués de suivi, comprenant des activités telles que la formation de moniteurs pour le suivi des bureaux de vote et la création d’indicateurs permettant de détecter les signes de violence.
Son objectif principal est de renforcer et de mobiliser les capacités régionales et nationales nécessaires à la prévention ou à l’atténuation de la violence politique.
Il vise à mieux préparer les gouvernements, les Organes de Gestion des Élections (OGE), les Organisations de la Société Civile (OSC), les personnalités et leaders d’opinion, ainsi que les citoyens-électeurs ouest-africains à faire face et à répondre à la violence électorale.