Le nouveau premier ministre Lassina Zerbo, a présenté sa déclaration de politique générale le vendredi 7 janvier 2022 à l’hémicycle, devant les députés. C’était également en présence des membres du gouvernement et de certains invités dont des diplomates. La majorité des parlementaires a apprécié l’exposé du chef du gouvernement, mais l’attendent sur le terrain pour mieux l’apprécier.
Par Rama Diallo
Depuis sept ans maintenant, que le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire qui s’est profondément dégradée en 2021.
Face à la tension qui montait au sein de la population, l’ex-premier ministre Christophe Dabiré, a rendu sa démission en décembre 2021. Le Président Roch Kaboré a très vite nommé Lassina Zerbo comme nouveau chef du gouvernement.
Trente jours après sa nomination, il a présenté sa feuille de route aux députés le 7 janvier 2022. Certains parlementaires ont donné leurs impressions après son discours.
Le chef de file de l’opposition, Eddie Komboïgo, pense que le premier ministre, Lassina Zerbo a compris la priorité des Burkinabè, qui est la paix et la sécurité. Il a avoué que le fond comme la forme du discours du premier ministre est acceptable. Cependant, le président du CDP a mis en garde le gouvernement sur ses responsabilités dans la gestion du pays.

L’expert comptable dit attendre le gouvernement au pied du mur. « Nous les attendons sur leurs capacités à réintégrer les déplacées internes dans leurs localités respectives, leur capacité à relancer l’économie», a -t-il laissé entendre
Eddie Komboïgo demande au Premier ministre de prendre des mesures urgentes pour sortir les populations de la famine et pour réduire la cherté de la vie.
Le chef de file de l’opposition a confirmé que l’opposition s’engage à poursuivre le dialogue politique et à lever la suspension de sa participation au processus de réconciliation nationale.
L’ensemble des députés ont trouvé les points de préoccupation des populations dans la déclaration de politique générale du chef du gouvernement. Mais pour le moment, l’on ne peut pas parler de satisfaction. Dans quelque temps, les parlementaires pourront juger son travail, a indiqué Marie-Chantal Boni, députée du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).

Elle interpelle Lassina Zerbo sur les comportements des personnes avec qui il compte travailler concernant l’opération mains propres et autres. Car selon elle, pour avoir un bon résultat qui correspond aux attentes du peuple Burkinabè, le premier ministre doit être entouré de personnes dignes de confiance et qui travaillent pour le développement du pays.
Le vrai problème actuellement, la population a l’impression que l’humilité n’existe plus au Burkina Faso. Quand l’on appelle quelqu’un à un poste de responsabilité, il pense que c’est le moment « d’écraser» les autres. L’injustice est en train de prendre le dessus. C’est l’occasion où que jamais de marquer l’histoire, de mettre fin à l’injustice qui règne, précise la députée.
« l’opération mains propres va permettre à ceux qui vivent dans le rêve de se réveiller. A ceux qui se font une vie sur le dos des gens d’arrêter», a-t-elle conclu.

Dramane Nignan, député du Nouveau Temps pour la Démocratie ( NTD) a apprécié la déclaration de Lassina Zerbo. Mais il trouve que le premier ministre n’a pas été suffisamment explicite sur les actions que le gouvernement va mener pour éradiquer le terrorisme du Burkina Faso.
Concernant la COVID-19, le député estime que le gouvernement devrait donner plus de détails liés au type de variant qui existe au Burkina Faso. Il exhorte le ministre de la santé à faire une communication détaillée sur la maladie et les vaccins pour permettre aux populations d’adhérer à la vaccination.