La coalition nationale des femmes (CNF) en collaboration avec WANEP Burkina réfléchissent sur la mise en œuvre effective de la résolution 1325 des nations unies au Burkina Faso. La résolution 1325 renforce les droits et opportunités des femmes pour l’expression, au même titre que les hommes, de leur rôle important dans le processus de paix et de sécurité. Cet atelier regroupe les femmes gouverneures, Haut-commissaire, maires et députés.
Par Rama Diallo(Stagiaire)
WANEP en partenariat avec le bureau Afrique du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, met en œuvre un projet intitulé » Bâtir une approche Inclusive de Relance Post-Covid 19, de sortie de crise et de Reformes de la gouvernance au Sahel ». Pour la mise en œuvre de ce projet 30 réseaux et associations de femmes ont été identifiés à travers une cartographie d’influence, afin de constituer une coalition nationale de femmes. Le rôle de cette coalition est de prendre des mesures de réponses stratégiques pour l’implication des femmes dans l’application de la résolution 1325 adoptée par l’union africaine pour un meilleur succès de l’agenda femme paix et sécurité.
« Aujourd’hui la paix est devenue une denrée rare parce que la femme n’est pas impliquée dans la lutte contre le terrorisme. Le secteur de la sécurité demeure toujours une affaire d’homme », selon Florence Ouattara. Pour Mme Ouattara, si les femmes étaient impliquées dans la sécurité le Burkina n’allait pas connaitre cette crise sécuritaire. Par ailleurs Mme Ouattara, membre de la CNF souhaite que les femmes occupent des postes de responsabilité car c’est la femme qui éduque, c’est elle qui prévient et c’est elle qui cimente la société.
Monique Yeli Kam, pense que ce sont les femmes qui refusent d’être impliquées. Selon Monique Kam: « quand on veut nommer une femme elle refuse sous prétexte qu’elle ne sera pas à la hauteur ». Elle ajoute qu’il faut créer les conditions pour que la femme soit autonome. Les femmes doivent jouer leur partition et il faut revisiter l’organisation de nos Etats. La femme doit être au cœur de toutes les prises de décisions pour arriver au développement, conclu la candidate à la présidentielle du 22 novembre dernier.
Fatoumata Nana, gouverneure de la région du plateau central, estime qu’il faut aller à la base pour lutter pour la place de la femme. Il faut apprendre aux enfants que l’homme et la femme sont égaux. La fille doit apprendre a parler en public là à l’âge adulte elle pourra s’imposer. La femme devra se battre, l’homme ne va pas accepter facilement lui céder la place ou faire tout pour elle, explique la Gouverneure. Le Burkina doit emboiter le pas du Rwanda qui a mis la femme au cœur de tout, il faut promouvoir le leadership féminin car une femme qui réussi, c’est tout le monde qui en profite, ajoute Mme Nana.
Il faut que les hommes impliquent les femmes dans les prises de décisions et utiliser la douceur de la femme pour résoudre les problèmes de sécurité dit Julienne Gué présidente chargée des projets de la Coalition nationale des Femmes.