En Côte d’Ivoire, après plus de deux mois de débats, le Dialogue politique s’est achevé le vendredi 4 mars 2022 à Abidjan. C’est un dialogue politique qui opposait le pouvoir en place et l’opposition. Plusieurs recommandations ont été faites au terme de ce dialogue, mais aucun engagement majeur n’a été pris par les différentes parties. Ce dialogue politique avait pour objectif de mettre de côté les divergences et préparer les futures élections locales prévues en 2023 mais aussi la présidentielle en 2025.
Par Tatiana Kaboré
Ouverte le 16 décembre 2021, le dialogue politique en Côte d’Ivoire s’est refermé le vendredi 4 mars 2022. Au total 26 organisations de la société civile et 21 partis politiques ont participé à ce dialogue. Ils ont au terme du dialogue signé un rapport final qui propose plusieurs recommandations en vue de préparer un climat politique apaisé pour les prochaines élections.
Ces partis politiques et Organisations de la société civile ont parmi les recommandations demandé de garantir un “paiement plus régulier des subventions aux partis politiques” en ce qui concerne les réparations et indemnisations des victimes des violences qui avaient émaillé les élections de 2020.
Aussi, les participants ont proposé que la liste des personnalités politiques dont les comptes seraient toujours gelés depuis 2011 soient transmise au cabinet du Premier ministre. Ils ont également souligné qu’il était nécessaire de réformer la Commission électorale indépendante mais aussi de réfléchir au rédécoupage des circonscriptions électorales.
A sa sortie, le premier ministre ivoirien Patrick Achi s’est dit satisfait. Car dit-il “Cela augure pour notre pays d’un avenir dans lequel la démocratie sera encore plus renforcée, mais surtout où la stabilité et la paix durable sont un fait incontestable. Il faut féliciter les acteurs politiques, ceux de la société civile et tous les ivoiriens”.
Pour Georges Armand Ouégnin, vice-président du PPA-CI, parti de Laurent Gbagbo, la satisfaction était mesurée. “Malgré les discussions qui ont été relativement houleuses, nous nous sommes entendus sur certains points et je crois que c’est ça l’essentiel. On ne peut pas s’entendre sur tous les points, mais on essaye de trouver des solutions”, a-t-il indiqué. Par ailleurs, le vice-président du PPA-CI dit repartir “avec un sentiment qu’il y a eu quelques avancées même s’il n’y a pas eu toutes les avancées”.
Niamkey Koffi, vice-président du PDCI, parti d’Henri Konan Bédié, s’est lui félicité de la qualité du contact avec le gouvernement. “Il y a eu beaucoup de transparence et de bonne volonté et nous pensons que cette bonne volonté va impulser la volonté de construire ensemble. Nous n’avons pas d’a priori, mais nous restons confiants”, a soutenu M. Koffi.
Toutefois aucun accord n’a été trouvé entre les différentes parties concernant la situation juridique de l’ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo sous le coup d’une condamnation à 20 ans de prison par la justice ivoirienne. Ou encore en ce qui concerne les leaders politiques toujours en exil à savoir Charles Blé Goudé ainsi que Soro Guillaume.